samedi 22 novembre 2014

Déchet de littérature

Les temps changent.

Les hommes et les femmes pour se connaître explorent mutuellement leurs profils en ligne.

Celui public pour l'employeur ou le partenaire futur en affaires, Celui là plus privé pour dire aux amis, non je n'ai pas changé je suis toujours des vôtres je me bourre la gueule comme les autres à la troisième mi-temps.

Nous partageons sans vergogne nos petits secrets avec nos amis, celà va de soi aujourd'hui comme hier, mais aussi entre garçons et filles, entre couples amis ou qui ne le sont pas restés.

Cette exposition de photos amicales et autoportraits réalisés à bout de bras, de films et vidéos maladroites à la sortie du concert de la vieille gloire de l'an passé et ces collages puisées aux quatres coins de la toile, voilà notre fierté.

Les temps changent.

Les jeunes hommes avaient leurs bars du Rugby et les males adultes leurs clubs privés.

Les jeunes filles échangeaient les bribes de ces mystères dans leurs expéditions de shopping au long cours se refilant l'adresse des escales où mettre le grappin sur le marin en bordée.

C'était avant avant hier, une éternité

Les filles du port et les petites bourgeoises des beaux quartiers s'affichent ensemble la chope de Guiness et la jambe haut levées à la sortie des boites branchées pour le selfie qui déchire.

On ne nous cache plus rien, même pas le plug anal qui sèche à côté du verre à dent sur le lavabo.

La honte à changer de camp.

 Un livre sur une table de chevet peut désormais devenir l'objet du scandale.

 Non point pour lui même, on ne se fait plus expulser de la belle société pour traîner un ouvrage de Sartre avec soi dés lors que notre liberté de pensée va jusqu'à considérer Zemmour.

 Mais pour laisser accroire que nous pourrions lire vraiment et ne point faire semblant, que nous pourrions soustraire un peu de temps à la vie sociale. Perdre ne serait ce qu'un jour le fil du Buzz, le cliché de la maîtresse du Président ou le film du mètre vodka sifflé par Paul sur son Facebook.

 Pire encore, afficher ouvertement une propension à la solitude et à la réflexion peut laisser croire que nous pourrions mener en parallèle une vie d'études.

 Il y a des stages de formation pour ça, de trois jours pour manager son équipe à un mois pour qui voudrait devenir de surcroît chef d'entreprise après avoir été ministre.        

 La lecture ne s'expose plus, il convient de cacher aux regards la moindre couverture. Dans les magasins de décoration on vend des étagères  avec moulages en plâtre de livres derrière lesquels on pourra dissimuler nos gourmandises inavouables.

 A la téloche, l'animatrice déco fait glisser dans la benne les breloques du Mont Saint Michel et les versets de la Légende des Siècles. Les collection de Reader 'digests de mémé et de France Loisirs de papa, trop populo ont déjà subis le même destin

 Certes on peut lire encore, sous condition de refrain, en salle de karaoké.

 Des listes de proscription ne sont point encore publiées, mais le patronat s’exaspère de tous ces diplômés même éduqués au rabais dans des classes surchargées.

 Renvoyons cette jeunesse à l'essentiel, la connaissance du poste de travail par l'apprentissage.

 A Londres et à Madrid, on multiplie par dix les droits d'inscriptions à l'Université. En Suisse, on s'évade d' Érasmus.

 On publie des statistiques incontestables: 80% de la population perçoit un salaire inférieur à 1,3 fois le Smic, combien de diplômés parmi ceux-ci quand un chauffeur de bus en gagne le double ?

 Si un stagiaire peut faire le job, c'est que tu t'es trompé d'orientation.

 Point besoin de Sociologie pour dispenser de la pensée positive dans la communauté que t'attribue le robot analyseur du clicodrome.

Certes On a encore besoin de programmeurs qui croient et aux vertus du Loto et dans la start'up que Zuckerberg voudra bien leur racheter au Milliard.

En attendant, grignote ton Mac'Do et balance dans la poubelle à épluchures tes déchets de littérature, ça enrichit le compost.


lundi 8 septembre 2014

La culture du maillon faible

La culture du maillon faible

Cette semaine politique proprement incroyable qui a vu les écologistes refuser de rentrer à nouveau dans le gouvernement malgré le forcing d'une fraction importante de leur représentation parlementaire, qui a vu le Président saisir l'occasion offerte par les déclarations du week-end de ses ministres de l'économie et de l'éducation pour les expulser du gouvernement pour la raison qu'ils constituaient "le maillon faible" laisse chacun en état de sidération.

Cette expression le maillon faible que Marine Le Pen avait déjà utilisée pour commenter l'actualité politique nous vient d'une émission de jeu télévisé dans laquelle un candidat est ignominieusement é-li-mi-né par ces mêmes mots: Vous êtes le maillon faible.

J'ai souligné dans un billet sur ce blog le 13 Avril 2013 que cette attitude résumait à elle seule le comportement politique de François Hollande et qu'il finirait nu, comme le Roi est nu, sans sa gauche, ni les écologistes. Il est devenu à son tour le maillon faible par logique systémique.

Cette dérive droitière du parti socialiste que les commentateurs interrogent pour constater, Georges Marchais l'ancien premier secrétaire du PC l'avait souligné bien auparavant, qu'elle va de pair avec celle de la société en général  en est l'illustration

Il ne s'agit donc pas d'un événement récent.

 Cette idéologie résurgente dans la société moderne, mais constante dans les milieux "patronaux" et plus simplement de pouvoir qui veut que les meilleurs gagnent, ceci justifiant leurs gains exorbitants, et que les perdants soient, comme dans l’arène romaine le gladiateur malheureux, proprement mis à mort.

Une idéologie eugéniste, propre au fascisme, qui est celle véritable des barons de la Forge et du pétrole soit un pouvoir fort que nous contrôlons, une armée pour s'assurer des ressources et des milices pour mater les révoltes.

Une idéologie non pas allemande, mais bien européenne, et il suffit pour s'en convaincre de lire les proclamations du Comte de Fersen sur les murs de Paris, et par la suite de Stockholm et qui lui valut de se faire lyncher par la foule ouvrière de ce pays.

Mais le livre ravageur de la maîtresse du président venant mettre le point final et fatal à la farce brouille les pistes et vient renforcer l'idée d'une simple crise des valeurs.

Ainsi, victime de ses lubies récurrentes sur les LGBT et autres "dérives libertaires sociétales à la Cohn Bendit" Éric zemmour, digne représentant de l'extrême droite, associe ce naufrage à la gauche et son laxisme.
 On peut observer que la liberté des mœurs, à de très rares exceptions, l'épisode madame de Maintenon sous le long règne de Louis XIV, est, a toujours été, un apanage aristocratique, l'idéologie du maillon faible est bien celle des puissants de ce Monde.

La permissivité de mœurs va de pair avec la dépense somptuaire du possédant. Et lorsqu'elle fait scandale à Florence dénoncée par Savonarole, dans le Midi par le peuple Cathare, et plus tard par Luther, les Princes lèvent l'armée de la répression.

Ainsi cette libération n'est-elle d'un point de vue de gauche que la revendication de l'abolition d'un privilège de classe, elle n'est en rien la cause de l’extension de cette domination sans limites des puissants que nous constatons
Domination qui passe aussi en effet par l'impunité judiciaire, inutile de rappeler celle de nos financiers, mais impunité dans tous les domaines et non dans la seule malversation d'industrie. On peut citer les scandales multiples de pédophilie, de Jimmy Saville en Angleterre au sein des médias, des hôpitaux et des orphelinats non sans complicité, celle absolue des prélats catholiques, et les divers épisodes de ballets roses, verts ou bleus, de nos républiques.

La gauche d'ailleurs n'a jamais revendiqué, à travers cette liberté que montre du doigt la droite qui appelle de ses vœux un nouveau fascisme, que l'égalité des hommes et des femmes, des homos et des hétéros, du blanc et du coloré tandis que c'est bien un privilège de classe que l'appareil du pouvoir défendait en cachant puis justifiant les relations du candidat Dominique Strauss Kahn avec les divers Dédé La Sardine qui organisaient ses relations mondaines.

Il faut à l'évidence souligner, plutôt deux fois qu'une, ces confusions

Ainsi ce que la droite dénonce, c'est bien l'abolition d'un privilège de la classe dominante. Sa dévotion au Roi Juan Carlos n'est absolument pas atteinte par sa dénonciation de la corruption des valeurs de la Famille.

Et justement, nous avons été témoin ce mois-çi de la conjonction des votes du Parti Populaire espagnol, le PP en train de concocter une Loi de répression de l'avortement, et du Parti socialiste ouvrier espagnol, le PSOE, pour confirmer la Royauté d'un Prince héritier qui jure sur la bible sans que la Constitution laïque ne l'y oblige.
La République n'est déjà plus une priorité des socialistes espagnols. Elle ne l'est déjà plus des nôtres.

La Démocratie républicaine est à l'agonie, la politique menée sans liens avec le désir exprimé de l'électorat. A ce constat qu'elles ne nient même plus, nos élites répondent sans sourciller avec le premier ministre Valls et le Président Hollande ce que disait Margaret Tatcher aux mineurs: Il n'y a pas d'autres alternatives (TINA there Is No Alternative).

 Ce que Raymond Barre résumait par un célèbre:"pas de pitié pour les canards boiteux." idée que partage parfaitement l'actuel "socialiste" Maire de Lyon et soutien fort du Président, Gérard Colomb.

 Toute la carrière de François Hollande témoigne de son souci de ne pas être ce maillon faible que l'on élimine. Évitant de se placer trop sous les lumières, il a été le témoin et l'acteur du jeu de quilles implacable auquel se livrent le personnel politique, plaçant ses croche pieds dans l'ombre des rôles principaux. Car cette élite particulière, loin de sélectionner les meilleurs comme le voudrait la théorie, sélectionne des bouées insubmersibles, des pédalos, des Moscovici et son fonctionnement répond parfaitement au Principe de Peter, chacun atteindra son niveau maximum d'incompétence et en conséquence fermera sa gueule, sauf bien sûr Rebsamen le chevalier des emprunts toxiques de Dijon



 Le processus de sélection de ses vallets les plus complaisants ayant atteint son apogée et le peuple le découvrant soudain, les petits marquis aux bottines bien cirées, Oui  Aquilino Morelle c'est bien toi que je vise, et aux montres suisses, témoignages voyants de services rendus et de disponibilité à le faire à nouveau, nous crient Attention Fascisme en Vue.

 Le fascisme ne tombe pas sur la tête du pauvre ère comme un orage au mois d'août sur la serviette du vacancier, c'est au contraire l'aboutissement ultime d' un long processus de propagande que nos élites-piscines ont patiemment distillés au peuple depuis plusieurs décennies.
 Quand le gauleiter paraît, il est bien trôt tard, ceux qui défendent la Liberté, l'égalité et la Fraternité ont été, misérables maillons faibles É-LI-MI-NÉS, comme vient de le faire encore une fois François Hollande dont le gouvernement s'appuie sur le candidat 5% des primaires, celui qui a permis au parti socialiste d’enregistrer une raclée à 13,89% aux européennes.

Il n'y aura pas de résistance parlementaire au fascisme, celui-ci pour l'essentiel est déjà en place. Il n'attend plus que l'on érige sur la place centrale la statue du Maillon fort.
La question qui demeure, est de savoir si une résistance populaire peut encore prospérer.







dimanche 13 avril 2014

A Miami please, Peugeot Taxi City Car

A l'heure dite, La Peugeot Taxi City Car était devant ta porte pour te conduire à ton entretien d'embauche.
Ce n'est pas tout à fait exacte, le véhicule s'est présentée à H M+5, avec cinq minutes de retard donc.
Mais tu ne t'en es pas rendu compte, on ne te surnomme pas pour rien Monsieur le quart d'heure Mèdocain. la voiture le sait et n'a pas pris le risque de prendre à son bord un client énervé. Elle a ajusté son temps au tien, c'est tout.

Énervé tu l'es, tu ne souhaitais pas postuler dans le privé, confiant d'hériter du poste de directeur de recherche de ton département. Notamment après l'accueil plus que favorable de la communauté sur ta dernière communication au bord du lac Léman.
Au contraire l'administration semblait vouloir tergiverser, prétextant une révision générale des politiques, pour ne pas inscrire la vacance du poste à l'instruction.
Le décès de Jacques Laporte était intervenu si brutalement que "l'usine" s'en trouvait tout à fait perturbée.
Un accident malheureux pour un statisticien de ce renom, impardonnable même.

 Que son médecin traitant soit passé à coté pouvait se comprendre, bien que la famille est introduit une action en Justice le mettant en cause.

Mais une autorité comme la sienne qui avait dénoncé, plus jeune, les biais frauduleux dans les études présentées au Conseil d'Agrément de mises sur le marché aurait du être plus vigilant.
Les labos pharmaceutiques maquillaient les échantillons, trafiquaient les variables au point de livrer des résultats qui minimisaient d'un facteur 10 le risque fatal.

Certes pas de la manière grotesque que rapportait la presse.

Toi même, tu l'avais mis en garde lorsqu'il t'avait révélé la nature de son traitement encore expérimental.
Des alternatives éprouvées se trouvaient depuis longtemps sur les étagères des officines et en formule générique de surcroît, c'était proprement incompréhensible.
Maintenant, cette voiture te conduisait vers le siège d'un grand laboratoire pour un entretien d'embauche que tu n'avais pas toi même sollicité.


La perspective de devoir vivre un an de plus sur cette solde précaire quand un héritier était venu s'ajouter aux soucis du remboursement de l'emprunt souscrit pour le pavillon d'Orléans ne te permettait plus de jouer les Diva.
La Peugeot City Car te déposerait à l'heure, elle avait optimisé d'elle même son circuit pour prendre en compte ton manque d'exactitude et ça te donnait le blues.
Tu voulu entrouvrir la fenêtre pour aspirer une bouffée d'air frais, mais le bouton ne répondit pas à la pression. Une voix harmonieuse énonça:
-Pierre, il est impossible d'ouvrir la fenêtre, il se présente un danger à cinq cents mètres.

 Effectivement des personnes prétendaient laver les pare prises des voitures au carrefour des quatre vents. La Peugeot Taxi City Car ne l'ignorait pas. Au delà du rond point, la vitre s'est abaissée et tu as pu respirer un peu.
Ce n'était pas le déroulé de l'entretien qui t'angoissait, quand on a passé le Cap de s'adresser à un amphithéâtre de sommités seul en scène comme tu venais de le faire au Symposium, la conversation qui venait ne pouvait qu'être détendue.

C'était le niveau de salaire que tu finirais par accepter pour prix de la trahison de ta foi dans le service public et sa mission d'intérêt général.

Pour chacun d'entre nous il existe un niveau de l'Offre qui ne se refuse pas. Les Datawarehouse le tiennent bien au chaud depuis longtemps dans les sillons de leurs disques durs.
Pour l'Offre incroyable sur ce canapé en cuir modèle en quantité limité de grand styliste scandaleux.
Pour ce Voyage découverte surclassé à Bornéo.
Pour cette commande de trois ans de farine complète bio, livrée à domicile par la charrette à ânes des happys décroissants.

Mais quand il s'agissait de morale personnelle ? La machine le savait-elle ?
C'était énervant, même pour un spécialiste en la matière qui avait amélioré les algorithmes au point d'être convié à s'exprimer sous les projecteurs de Genève.

Tu as apostrophé Hélène l’hôtesse virtuelle de la Peugeot, à voix haute dans l'habitacle ou se diffusait la chanson d'Arlo guthrie City of New Orléans, ton morceau préféré, depuis qu'elle avait détectée ton soupçon d'énervement par la modification de la réflexion de lumière sur ta peau révélant une montée de transpiration.

-Tu le sais toi, le salaire qui sera le mien dans une heure, en sortant de cet entretien ?
-Oui
-Quoi, Oui, qu'est ce que tu veux dire, Comment pourrais tu le savoir ?

Je le sais dit la voix harmonieuse. C'est tout. C'est quand même un peu toi qui m'a programmée, non ?
-En quoi, je t'ai programmé, toi la Peugeot Taxi City Car ?

-Ton calcul sur le traitement des exceptions et leurs solutions sans stress pour le réseau dicte ma conduite au quotidien répondit la  virtuelle Hélène
-Donc selon toi, je vais signer pour ?

-Un nouveau bureau, mais au Conseil d'administration de ton propre laboratoire de recherche dont ton nouvel employeur est un partenaire. Un poste de directeur de département, Monsieur le Professeur n'est plus de ton niveau.
-Tu crois que je vais signer un truc pareil ?
La voix continuait: un contrat de recherche exclusif avec clause de confidentialité ouvrant droit à compensation financière.
Ah ?
 - Un prêt corporate pour rembourser ton propre emprunt, dont les mensualités seront réduites à leur déductibilité fiscale. En gros, c'est le contribuable qui va payer ta maison.

Dans cette voiture tu te sens tout d'un coup diminué par cet anticipation de ta propre faiblesse, Pierre, et ton vieil esprit de féroce rebelle reprend le dessus
-Fais demi tour tout de suite, est l'ordre que tu adresses à la Peugeot Taxi City Car !
-Ou veux tu retourner ? Te livrer au procureur ?
-Me livrer à qui ?
-Au procureur. Il y a bien une plainte déposée suite au décès de ton directeur de département ?
-En quoi suis je concerné ?
- Ton algorithme du traitement en douceur des exceptions, toujours, ça va intéresser les experts judiciaires, surtout après avoir accepté cet entretien d'embauche.
-Hein ?
- Bon écoutes, tu peux bien tenter de trouver un bon avocat, pas le meilleur tu n'en as pas les moyens sauf à signer le contrat, mais il n'y a pas d'exceptions connues dans ton cas à une condamnation sévère, selon tes propres calculs bien sûr.
-Ok, Peugeot Taxi City Car, Allons à cet entretien au siège de la multinationale pharmaceutique qui veut s'attacher mes services que je vais négocier fermement.
-Est ce bien nécessaire ?
- ??
-Quoi, tu ne veux plus me conduire à mon rendez vous ?
-Tu pourrais gagner un temps fou, si je te conduisais directement à ton nouveau bureau, le traiteur qui doit organiser ton pot de bienvenue est déjà prévenu et c'est moi qui dois aller le chercher
-Toi ?
-Tu vois bien que je te connais mieux que toi même, je pourrais lui suggérer les bons choix qui te conviendront pour ce pot pendant le trajet et puis n'oublies pas qu'il  ne te restera que bien peu de temps pour préparer le symposium de Miami.

-Mais il a lieu quand ce pot de bienvenue ?

L'écran en face de toi s'est illuminé, le visage tout souriant d'Alexandre le Maroualle,  DRH du Grand Laboratoire apparu.
-Pierre, je tiens à vous remercier de votre acceptation pour ce poste au Conseil d'Administration au Centre de recherche publique, nul autre que vous ne pouvait mieux nous y représenter. Bien sûr je voulais vous le dire de vive voix. Mais il y a ce pot d'Accueil ce soir qui ne peut être reporté.
- Alexandre, mais vous saviez que j'accepterais ?
- Non vous, ou plutôt votre Algorithme,
- La méthode est tombée il y a une quinzaine de jours, le reste n'était qu'affaires de relations publiques et ...politiques, C'est mon Job.
- mais nous aurons l'occasion d'en discuter, nous serons dans le même avion cette fin de semaine, Pour Miami.. Votre épouse est prévenue. Elle est déjà à bord d'une Peugeot Taxi City Car bleu, sa couleur préférée en route pour les salons d'essayage, il convient de représenter dignement la distinction française en Floride.

Tu t’appelles Pierre et tu viens d'accepter le Poste de représentant du Grand Laboratoire au Centre de recherche national, tu pars pour Miami et tu as quelques retouches à apporter à ta communication pour rester dans la ligne Corporate qui est la tienne désormais. Hé cool Man, Miami quoi !

vendredi 28 mars 2014

Une écolo à Matignon


                               Il est de nombreuses questions auxquelles les écologistes ont une réponse tout à fait en opposition à la politique menée jusque là par le président Hollande sous la houlette du premier Premier Ministre du quinquennat: Jean Marc Ayrault.



Faisons ensemble un petit tour des erreurs et des impasses dans lesquelles s'est enferré le pouvoir socialiste en moins de deux ans et qui ont convaincues les électeurs cette semaine aux élections municipales qu'il convenait de renverser la vapeur. J'ai imaginé de me placer dans la situation ou le président libéral-socialiste conscient de son échec confierait la direction du gouvernement à un(e) écologiste, Cécile Duflot par exemple, au hasard. Ce que blogueur écolo a temps partiel je voudrais pouvoir en espèrer de changement.
Je n'ai pas abordé les sujets de l'éducation, et de la Justice, les deux ministres ont fait preuve d'un dynamisme certain, que l'on peut apprécier différemment mais qui au final fait sens.

L' Euro et la question de la Démocratie

                           Comme l'Argentine adoptant le dollar sous l'influence des ultra libéraux comme monnaie non-nationale ce qui devait la conduire à la pire crise économique de son Histoire, nous avons choisis quant à nous une monnaie étrangère le Mark allemand le rebaptisant Euro, sans changer en rien les règles de sa gestion inscrite dans la Constitution germanique. C'est donc à Stuttgart que la politique monétaire de chacun des États de l’Euro zone est déterminée et nous tombons en conséquence dans la même impasse que naguère nos cousins sud américains.
                       Si le dollar US peut servir de monnaie unique aux états de la Fédération c'est que celle-ci dispose d'un budget et peut donc procéder à des transferts compensatoires, transferts que favorise le système électoral fondé sur le patronage et le Lobbying.
                        En outre la démocratie US est largement formelle, de façade : que l'on songe qu'Obama a conservé le ministre de la défense de Bush, son directeur du trésor, et pis encore renoncer d'emblée à rechercher quelques coupables à la crise des subprimes parmi les hautes huiles de la Finance US. 
                      Seuls environ 10% des sièges de représentants sont susceptibles de basculer d'un parti à l'autre. Le système est donc d'une remarquable stabilité sous la façade spectaculaire d'une campagne électorale permanente qui ne touche pas aux fondamentaux.
                     Au contraire les États européens poursuivaient autant de politiques différentes que l'on peut distinguer de couleurs dans l'Arc en ciel des idées politiques. La stratégie du Choc de traitement de la crise dans le contexte de l'Euro a conduit à faire table rase de cette vieille Démocratie qualifiée de clientéliste et d'imposer à tous une politique unique par dessus les choix de l'électeur, politique conçue par la fameuse Troïka : BCE CE et FMI et ses technocrates illégitimes
                Les électeurs qui portent au pouvoir un socialiste dont la finance est l'ennemi et qui promet moi, président de renégocier le traité de récession, découvrent horrifiés la poursuite du programme déjà mis en œuvre par son prédécesseur, celui de l'élite européenne technocratique et financière conseillée par la banque Goldman Sachs, ordonnatrice de conférences d'une heure à 200 000€.

                    Mais à la différence des USA, sans transfert de budget significatifs entre les États. l'Europe institution est comme on le sait, sans ressources propres réelles, et le peu dont elle dispose, apparaît au britannique être de trop encore.
                   C'est la recette double de l'échec économique et de la montée des nationalismes nostalgiques en bottes de cuir. La solution semblait résidait dans la taxe sur transactions financières et particulièrement le trading UHF, Les besoins de change des entreprises ne représentent en effet que 2% du Forex ce marché spéculatif sur les monnaies. Il en va de même pour le grain, les métaux. Taxer équivaudrait à stabiliser, à calmer la table de Casino. On sait le sort que le ministre Moscovici fait à cette catégorie de propositions
                 A lui seul ce budget ne suffirait sans doute pas à garantir le succès de la politique monétaire poursuivie et c'est pourquoi il faut chercher des pistes accessoires.

               A l'échec qui vient un gouvernement écologiste devrait se préparer en introduisant une monnaie seconde numérique, de type  Bitcoin, qui exprimerait par exemple la création sociale, une quasi monnaie comme le sont les chèques déjeuner, vacances, les contributions transports qui les rassembleraient toutes dans un porte monnaie social qui serait alimenté en outre par les allocations familiales et sociales, du RSA aux allocations chômages, retirant ces sommes du circuit de la consommation d'importation ou de l'économie parallèle. Intervenant dans l'économie comme le coupon d'achat du supermarché, elle serait perçue comme un avantage, un bénéfice supplémentaire récompensant comme la fidélité du client à son épicier, le civisme du citoyen.
Contrairement au théorème des deux monnaies, dont l'une faible se délite immanquablement, la quasi monnaie voit au contraire ceux qui sont exclus de son usage se battre pour en bénéficier: ainsi les restaurants tentent d'accepter plus de tickets restaurants par repas qu'ils n'ont droit. Chacun présente un dossier, dans le secteur du tourisme, pour être agréer chèque vacances, y compris l'opticien Ray Ban ! 
                      Le Front National imagine sortir unilatéralement de l'Euro mais dés lors que celui-ci continuerait d'exister et de demeurer la monnaie légale européenne, ne pinaillez pas, c'est impossible je vous le dit, en raison du théorème évoquée plus haut des deux monnaies, dont une faible. 
                   La  quasi monnaie serait en revanche un pas vers le revenu universel évoqué plus loin, conçu comme un complément de revenu, notion qu'avait exploré, oui, Sarkozy lui-même.

Le Travail, la technologie mais aussi l'immigration,

Les gouvernements européens sont malades du chômage, massif dans l'union, qui atteint pour les jeunes jusqu'à 50% en Grèce, 40% en Espagne, 26% en France. La solution officielle est la baisse du coût du travail. Raisonnons par l'absurde et imaginons que nous maîtrisions ce coût jusqu'à descendre à 600€ le salaire de l'ouvrier boulanger Et bien nous serions dans la situation espagnole. Le résultat serait au contraire un accroissement majeur des sans emplois : le salaire des uns fait l'emploi des autres et les baisses de salaire ne financent que les allocations chômages.

                     Du travail d'ailleurs, il n'y en aura plus pour tout le monde, il ne faut pas le cacher aux citoyens, à moins de le partager. Les 35 heures de Martine Aubry, les propositions de Pierre Larrouturou méritent d'être non seulement défendues mais démontrées. Nous sommes entrés depuis 25 ans déjà dans l'ère de l'informatique populaire, c'est à dire distribuée à tous les niveaux de l'activité humaine.
                       Le principe de l'ordinateur c'est de faire tout une SEULE fois pour toutes. Prenons un exemple : lorsque un codeur, un programmeur écrit le fichier descriptif d'un objet pour imprimante 3D et le publie en Open source, son seul travail suffira à imprimer dans l'avenir des milliers, voire des millions de la même pièce sans autre travail ultérieur.

Nous vivons l'ère de la robotique industrielle depuis quelques années, comment s'étonner que l'on licencie dans l'automobile ? Mais nous entrons aussi dans le temps de la robotique domestique : les aspirateurs robots comme les tondeuses à gazon n'ont sans doute supprimés que quelques emplois de services à la personne à la marge, mais le chariot de supermarché qui ira en toute autonomie livrer depuis le Drive le client à domicile rendra la possession d'une automobile de moins en moins justifiée. Le chauffeur de taxis aura disparu dans les voitures robotisées partagées, à conduite autonomes, commandées au pas de sa porte au prix d'un clic depuis un smartphone.

La programmation informatique consiste à ne faire qu'une seule fois pour toutes un travail quelconque, disons le 2 fois, disons le 3 fois.


L'idée qu'il faut baisser le coût du travail comme nous le répètent matin midi et soir nos libéraux est particulièrement stupide et mensongère : dans le cas de la tondeuse à gazon robotisée qui consomme moins d'1€ d'électricité, va t-on proposer le jardinier à 1€ de l'heure ? Ce n'est pas la tondeuse seule, l'arrosage automatique peut désormais tester l'humidité du sol, consulter la météo, les stores côté jardin se déploient en cas de soleil et d'élévation importante de la température dans l'appartement et s'enroulent seuls en cas de vent fort. L'ordinateur et le robot offriront tous les services d'une conciergerie d'hôtel

L'écriture d'un seul programme, une fois pour toute a été suffisante pour permettre à tous les stores de la marque dans tous les pays ou elle est distribuée d'offrir cette fonction. Restent les corrections de Bug, les fonctions nouvelles pour occuper le technicien de maintenance.
C'est pourquoi, contrairement à l'idéologie dominante, il faut résolument encourager la robotisation du travail ne pas hésiter à l'exterminer ce travail, à en libérer les humains, et à dissocier de plus en plus le revenu de celui-ci.

Car les humains, privés de travail n'en seront pas moins actifs.

Le revenu de chacun doit dépendre davantage de l'utilité sociale : par exemple un collégien qui étudie bien devrait bénéficier de « revenus », lui permettant de s'offrir une place de cinéma avec sa petite amie aussi bien que celui qui passe sa soirée à faire le guet pour le dealer de drogue.
Le comédien qui anime un atelier théâtre au centre social à titre bénévole devrait de la même façon voir son activité mieux reconnue et récompensée. On doit pouvoir faire gagner des points à ceux qui vont au club de gymnastique du troisième age, plutôt que de rester en patates devant la TV et pourrir les comptes de la sécurité sociale pour obésité et mauvaise circulation.

La quasi monnaie sociale devrait permettre de pousser dans ce sens.



                        Dans le même temps ou le travail va se raréfiant, la population continue de croître livrant sur le marché des bras désormais quasi inutiles, mais des bouches qui crient famine. Des tracteurs pilotés par GPS plantent et font la récolte de manière automatisée, dans d'immenses fermes, propriétés des multinationales oligopolistiques, fermes constituées des lopins assurant jusqu'alors la ressource vivrière des populations locales. Ces malheureux recevront OUPAS en compensation de leurs spoliation des sacs de farine des organisations caritatives mondiales.
                         La redistribution des richesses dans le sens de l'utilité sociale est plus que jamais à l'ordre du jour, mais nous devons y procéder en apprenant des erreurs du passé du socialisme autoritaire.

Il faut aussi faire lit de l'argument que les nouvelles technologies vertes seront créatrices d'emploi massivement, un cela ne s'est pas vérifié et on peu citer l'exemple de cette centrale solaire Israélienne dont des robots assurent le nettoyage des panneaux recouverts par la poussière de sable du désert et deux l'informatique et ses capteurs intelligents jouent un rôle considérable dans l'efficience énergétique et on revient donc à la discussion sur la robotisation

                      La crise est née aussi de ce paradoxe ou l'on a construit des millions de logements, sur le travail de main d’œuvre immigrée marocain en Espagne, portugais et roumain en France, des esclaves dont est friand le capitaliste et dont le maigre salaire sert à construire sa propre maison au pays d'origine. Sans distribuer de travail et de revenus à la population auxquels ces logements étaient destinés On a finit par découvrir qu'elle ne pourrait pas non plus s'en porter acquéreur.

                       L'Espagne, la Chine ou les USA ont ainsi construits des villes entières, vides des habitants auxquelles elles étaient destinées, population obligée de continuer d'habiter chez papa maman, faute de revenus.
Le capitaliste ne semble pas avoir compris le concept de la paupérisation des travailleurs et ses conséquences. Des esclaves immigrés, les serres d'Espagne d'où nous viennent les fraises à 1€ le kilo en sont pleines.
                      On ne peut bêler le refrain capitaliste de la libre circulation des biens et des personnes sans autres réflexions. Peut-on continuer à dépouiller de leurs médecins et infirmières les pays africains pour bénéficier d' internes à bas coût dans nos hôpitaux tandis que nos spécialistes nationaux gangrènent le système de sécurité sociale de leurs dépassements d'honoraires à répétition ?
                     Cette situation peut sembler à certains, plongés dans le culte de l'iconographie des Saints de ces derniers jours, Saint Zuckerberg, saint Steve Jobs et saint Eric Schmitt une promesse de Graal nouveau d'un monde technologiquement parfait. En réalité elle produit une situation de stress du lendemain des populations dont les élites craignent les réactions Le peuple fait peur.
                    Nous voilà plongés dans un monde du soupçon et de l'espionnage de masse que décrivait à l'avance dans 1984 le romancier britannique Georges Orwell.
                     Un gouvernement écologiste ne pourrait que poser les questions du travail partagé, de l'activité d'épanouissement, de la redistribution des richesses, du complément positif de revenu notion que je privilégie à celle du revenu universel.
                       En effet un revenu universel qui consisterait à se répartir équitablement le profit tiré du travail à bas coût des esclaves est bien évidemment inacceptable. Il devra donc, direction dans laquelle s'était engagé le précédent président honni, prendre la forme d'un complément de salaires, rétribuant l'activité sociale positive : être candidat à la formation continue par exemple. Nous devons substituer, en partie, à l'assistante sociale, l'entrepreneur social qui rétribue en quasi monnaie sociale diverses activités profitables à la cité.

                          Ce revenu supplémentaire est devenu indispensable si nous ne voulons pas vivre la situation américaine, un quart monde dans des banlieues délabrées à l'image de la ville de Détroit, tandis qu'à San Francisco les travailleurs manifestent avec violence contre les bobos écolos de la silicon Valley, leurs revenus indécents et l'inflation immobilière qui en découle.

L'Énergie et le Climat

                      C'est le cheval de bataille de l'écologie et j'aurais pu tout aussi bien commencer par là. Nous polluons l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les aliments que nous consommons et parfois suite à des mesures que nous avons nous mêmes préconisées. Ainsi je dois au Grenelle de l'environnement une subvention pour l'acquisition d'un poêle à bois. Tandis que le diesel est responsable de 6%, les plus dangereuses car fines, des particules dans l'atmosphère, le chauffage, bois et fuel, pèse pour 35% dans le cocktail. Le Canada, pays forestier s'il en est, a pratiquement rendu le chauffage au bois hors la Loi, il est vrai au grand profit des intérêts des industriels du pétrole bitumineux.



                   Toutes les études, non financées par les libertariens producteurs de pétrole et de charbon, tendent à prouver que les gaz à effet de serre modifient profondément le climat. Et parmi ceux ci le Méthane produit par les animaux de nos élevages en batterie. Les quelques expériences de centrale méthane à la ferme ne doivent pas faire illusion, notre consommation carnée de riches réchauffe la planète. Pourtant nous poursuivons résolument dans cette impasse, la ferme à mille têtes a fait suffisamment l'actualité récemment. Là encore, il faut imaginer des contributions qui frappent le produit nocif et alimente en quasi monnaie le producteur biologique, à l'utilité sociale supérieure.

                   Trois centrales nucléaires, l'énergie propre selon nos gouvernements qu'ils soient de droite ou de gauche libérale, ont générées des catastrophes majeures encore non maîtrisées. A la fin du quinquennat, la France aura encore en fonctionnement ses 58 réacteurs, moins si la promesse n'est pas trahie comme les autres, les deux de Fessenheim, en attente de la mise en service de l'Arlésienne à €10 Milliards la centrale EPR construite par Bouygues et Areva à Flamanville qui consommera un mélange d'Uranium et de Plutonium : le MOX. L'Allemagne quant à elle sera à 3 années d'avoir tiré un trait définitif sur cette technologie à risques majeurs. Les italiens consultés par Référendum ont rejetés le nucléaire à 94% des 25 millions de votants.
                    Là encore, En France comme pour la question européenne, le nucléaire participe à l'affaiblissement d'une Démocratie qui n'est plus que de façade, l'opinion publique, le vote ne compte pour rien dans les décisions prises.
                     Notre pays, son industriel exploitant, EDF sont loin d'avoir provisionnés pour les 20 ans qui viennent la facture exorbitante du démantèlement des vieilles centrales. La tache des écologistes, dans l'hypothèse ou ils ne seraient pas au gouvernement comme cache sexe et alibi de vertu serait immense. Il faudrait en effet réduire de manière drastique la consommation énergétique, par le logement, Cécile Duflot a fait du bon travail dans son ministère, mais aussi par toutes une série de mesures comme le décalage horaire des embauches et la consommation locale. On reviendra au vieux slogan des babas " consommer et produire au pays ". Il n'y a pas une seule bonne raison de trouver des poulets de Loué du Mans dans les supermarchés du Sud-Ouest région largement productrice et excédentaire. Pourtant on en trouve à grand gaspillage de transport.

                     Enfin, il faudrait trouver la technologie qui viendra se substituer au nucléaire tout en finançant son démantèlement. Les investissements dans La recherche sur l'hydrogène devraient être massifs.
                       La question de l'énergie devrait être aussi une bonne raison de réévaluer la querelle entre écologistes des villes, ils font dans ce milieu de bon score électoraux, et résistants des campagnes. La France qui est un pays étendu doit une grande partie de son art de vivre au fait que ses habitants ont pu construire des villes à la campagne selon la formule d'Alphonse Allais, offrant l'image de cette urbanisme en miettes que dénoncent une grande partie des écologistes. Arguant que la ville est plus économe en ressources, transport collectif, câblages et réseaux, chauffage des immeubles, ils plaident pour un renoncement au lotissement pavillonnaire.
Mais quand Israël et ses 20 000 km2 compte plus de 8 millions d'habitants, l'Aquitaine pour une surface double de 41 000 km2 n'en recense que 3 millions. Est-il bien raisonnable de renoncer à cette qualité de vie pour un bénéfice peu démontré ?

Un débat qu'il conviendrait donc d'ouvrir.

                        Exploitons au contraire les avantages d'une situation dont nous héritons et qui donne satisfaction à des millions d'entre nous. En effet ces 33 millions de maisons individuelles pourraient bien constituer l'alternative que nous recherchons au nucléaire. Équipées de toits solaires, isolées, dotées de cellules-piles à hydrogène le meilleur rapport de performances énergétiques connu à ce jour, passant de gouffre à énergie, en mini centrale de quartier sur le modèle des Bloom box qui alimentent les ordinateurs de Google, elles constituent en puissance le réseau décentralisé d'énergie qu'il faut substituer au modèle Jacobin qu'impose le nucléaire. Un pavillon dans ses conditions peut fournir l'énergie de six autres. Il faut en campagne et en grande banlieue MUTUALISER, les voitures, les BOXWIFI, les courses au supermarché et les trajets au travail. Loin d'être le refuge d'une classe moyenne hostile et forcément réactionnaire, le milieu offre bien au contraire les populations capables de s'approprier les bénéfices et avantages de l'innovation sociale écologique.

                      L'argument des déplacements dans une économie de plus en plus numérique ira en s'affaiblissant. Par exemple chaque conseiller d'un centre d'appel pourrait bien évidemment remplir son office aujourd'hui depuis son domicile. Organiser des bourses d'échange d'emploi, qui proposent aux employeurs de tester la substitution permettrait à des millions de travailler plus près de leurs domiciles sans avoir besoin de se croiser dans le RER.
                      Les travailleurs pratiquant le co-voiturage pourrait bénéficier d'une prime mensuelle pour acquérir un véhicule électrique qui leur serait verser au prorata des kms des passagers transportés et gagner des points en quasi monnaie. Un péage sur les boulevards à 1€ sur les véhicules à occupant unique financerait l'opération. Tant qu'à être partisan des portiques de l'écotaxe, assumons le jusqu'au bout.


L'internationalisme, Politique étrangère

                               Un gouvernement vert devrait aussi modifier radicalement la politique étrangère de notre pays. Des milliers de migrants qui se jettent sur les barbelés de Melilla, des barges surchargées qui coulent en vue de Gibraltar ou de Lampedusa, des Roms que l'on pourchasse, des millions de syriens en camp de réfugiés, des révolutions arabes que l'on soutient et arment même affiliés à Al Quaïda en Syrie mais que l'on écrase à Bahreïn parce chiite suivant qu'elles rentrent ou pas dans le plan sioniste.
                                Que dire de l'Ukraine et de la tentative des USA de pousser vers l'Est, de prendre un avantage décisif sur la Russie au mépris du partenaire européen sinon que le Fuck the #EU de Madame l'ambassadeur #US a révélé avec l'affaires des écoutes NSA le degré de vassalité que nous avons toléré ? 
                                Un ministre des affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman qui fait, dit, expose des plans d'Apartheid et des plans de déportation de la population arabe du pays depuis 2009 dans le silence complice de nos gouvernants successifs. Contre l'inacceptable, oui nous ne pourrions demeurer passif comme le socialiste.
  
                             Je n'ai pas vocation de dire plus au risque de trahir mon incompétence. Mais il faut probablement agir non pas tant en dénonçant à grand fracas, tel ou tel, se poser en donneurs de leçons des valeurs occidentales, cela tout le monde peut le faire et mal, mais en privilégiant les associations vertueuses.
                      Il faut investir massivement en Afrique et chez nos voisins proches du Maghreb établir des plans de développement et de coopération qui passent par la base : les villages, les clubs de femmes, les associations d'entrepreneurs qui financent les services essentiels d'une communauté sans lesquels la vie économique ne peut s'épanouir : eau, électricité, traitement des ordures ménagères, coopératives d'approvisionnement et de commercialisation équitable permettant l'accès au marché mondial sans passer par le racket des étapes intermédiaires. Des exemples multiples de réussites existent dans ce domaine. Ségolène Royal avait lancée une idée simple: et si on appliquait ce qui marche, si on profitait des expériences heureuses?
                    Encore une fois, coopérateurs, associateurs, entrepreneurs, certes pas au sens capitalistiques du terme, doivent-être le pivot de cette politique, entrepreneurs que les acteurs du socialisme bolivarien n'ont pas su mettre de leurs côtés au Venezuela, des entrepreneurs du nouveau siècle qui apportent leurs inventivité, leurs réseaux dans cette nouvelle richesse l'activité sociale et culturelle humaine. 
                     L'affaire qui a démontré la ringardise de l'appareil socialiste, libéral quand cette idéologie se voit questionner au regard des désastres, Pavlovien quand il croit pouvoir confondre patron et auto-entrepreneur. La réalité du monde virtuel a profondément changer les hommes. L'auto entrepreneur n'est point si auto que cela, petit patron de droit divin, il est codeur, musicien, artiste, branché, en réseau constant, créateur activiste, ils l'ont imaginés d'emblée ennemi de classe, les cons.
                      Mais Faut-il encore inventer la forme d'école capable de les former qui se substituerait à nos écoles de commerce, du management, du Marketing et de l'optimisation fiscale pour imaginer l'enseignement des nouvelles valeurs sociales, des nouvelles richesses.
                       Il semble d'ailleurs qu'Obama soit passé par une filière de cette nature.

Voilà quelques pistes que j'imagine qu'un premier ministre issu de l'écologie voudraient suivre. Désolé d'avoir fait si long.