jeudi 10 février 2011

Propaganda a la franschese

Il n'y a désormais plus un média important qui ne soit pas contrôlé en France par le pouvoir. Ce n'est pas le sujet de cet article, mais nous devons garder présent à l'esprit ce constat et le rappeler sans cesse.
Ce fut d'une évidence rare en ce mercredi 9 Février 2011.

Jamais, un temps de télévision aussi long n'aura été consacré à la sortie d'un conseil des ministres dont aucun ministre n'a fait la moindre déclaration.
Sur les chaînes d'information en continu, un perroquet débitait sur ce fonds d'images de la cour de l'Elysée les éléments de langage de la présidence: Voyages privés, les temps changent, nouvelles règles, vacances en France et bla bla bla...
Les vacances privées aux frais des despotes prévaricateurs se payent en surveillance des opposants, parfois en livraison de "terroristes" prêts à torturer, et en rétrocommissions sur lesquelles nous n'aurons sous peu plus de juges d'instruction pour enquêter dés lors que le pouvoir aura réussi à leur substituer des procureurs à l'école Courroye.

Mais ce ne fut pas la dernière forfaiture en matière d'information de cette journée particulière.

En effet, le temps d'antenne restant fut consacré à la non déclaration du non candidat choisi par le pouvoir au cas ou les français porteraient leurs bulletins de vote sur un autre nom que celui du Prince des Hauts de Seine.

Madame Strauss Kahn déclarait en effet ne pas souhaiter un deuxième mandat au FMI pour son mari. Cette confidence, d'ordre strictement privé, on peut aisément entendre que le statut d'épouse bafouée soit difficilement supportable dans un pays aussi prude que l'Amérique nous fut assénée comme un fait politique majeur.
Bien évidemment, des commentateurs de la presse institutionnelle furent invités à débattre avec ceux du Figaro.
On notera que les représentants de Paris Match font désormais leur entrée dans le panel autorisé. On attend ceux de Voici et de Gala pour se prononcer sur l'équité politique de ces tribunes.