samedi 23 février 2013

Les Enfants de Jules


Le Hold-up du siècle

Ce Week-end qui semble à tout le moins particulièrement anodin, juste marqué par un petit retour du froid et de la neige dans l'Est pour combler le besoin d'informations chaudes de nos TV, pourrait finir retrospectivement comme le plus important de l'année du point de vue de l'intégration forcée en cours de l'Europe ou de son explosion définitive

Car justement en cette fin de semaine, tout s'accélère: le voleur voyant la brigade approcher se fait plus entreprenant, commet des bévues et ses victimes se rendent enfin compte de leurs mésaventures. L'agence de notation Moody's vient de dégrader la note de l'Angleterre, insatisfaite du chancelier Osborne un ministre privatisant pourtant à tour de bras la santé, la retraite et les études de ses concitoyens. Le crédit du très libéral premier ministre Tory David Cameron, créature médiatique du Tycoon Murdoch, déjà au plus bas ne devrait pas s'en relever. Il est vrai qu'il venait d'évoquer à propos de l'Europe l'éventualité d'un Référendum.

 Fallait pas.

En bref la pieuvre s'impatiente, veut tout le magot tout de suite.


En Italie, le temps des urnes vient de sonner. Pour le pays d'abord ou une gauche démocrate du centre aseptisée va tenter de servir de roue de secours au char en perdition du premier ministre choisi il y a plus d'un an déjà par Goldman Sachs et la BCE pour diriger le pays. Mais cet ancien vice président de la branche européenne du temps ou l'établissement conseillait la Grèce dans le maquillage de ses comptes, est à peine crédité d'une dizaine de points en pourcentage des intentions de vote. Quelle ingratitude !


En face, le candidat dont un boss de la Mafia fut un temps très officiellement le gardien d'immeuble, le richissime affairiste Berlusconi rassemble la droite catholique et cathodique, les débris de partis fascisants (de Fini à la Padanie) dans la coalition de circonstance le PDL (parti de la liberté de voler) ou ne déparent pas les candidat(e)s issu(e)s de ses chaînes de TV ou de ses partouzes médiatiques

Une partie du Peuple italien a manifesté son ras le bol en rejoignant en masse le bouffon selon Bruxelles, le gauchiste selon la droite, le populiste fascisant selon la gauche, Beppe Grillo et son mouvement 5 étoiles. Au meeting de Milan, le prix Nobel de Littérature, l'immense Dario FO était à ses côtés dans cette promesse intransigeante de rétablir la démocratie. Beppe Grillo dans l'esprit n'est pas si éloigné de ce qu'a voulu tenter Ségolène Royal avec son mouvement Désir d'Avenir mais lui a toujours refusé de passer à la télévision et de se soumettre à un quelconque diktat d'appareil. Ajoutons qu'il a commencé bien avant l'ex candidate, noyée du côté de la Rochelle, du PS

On lui prédit 20 % des suffrages et ça devrait forcer droite et gauche italienne de gouvernement dans une union nationale des tripatouilleurs d'urnes.



La scène italienne va demeurer passionnante au delà de cette seule fin de semaine car elle s'inscrit dans le contexte d'une autre élection, à 117 électeurs toutefois, celle que vont tenir les cardinaux pour trouver un successeur à Benoît XVI.

Là aussi les masques tombent et la médiatisation de l'événement met en lumière l' IOR, la banque du Vatican, prise dans les scandales de blanchiment et de soupçons de collusions mafieuses que les récentes nominations, un contrôleur venus du Liechstenstein et un président allemand officiellement fabriquant d'armes et membre de l'Ordre de Malte n'ont pas levées. Le sabre et le Goupillon tout  l'héritage des Templiers,

On ne peut certes parler de guerre entre factions au Vatican tant le plateau de la balance penche dans le même sens : les intégristes ont juste obtenus la mise au pas des 75 000 sœurs américaines, les hyper fondamentalistes ont ramenés les dissidents fascisants de monseigneur Lefebvre dans le Giron de l'église et les observateurs s'accordent à reconnaître la toute puissance de l'Opus Dei.

Le malaise ambiant réside surtout dans ces accusations prouvées de réseau de pédophilie qui ont forcés le Cardinal de Californie à démissionné tandis qu'au sein de la Curie, le nettoyage des écuries de la Légion du Christ du padre Degollado réclame une action déterminée que la richesse du mouvement et la puissance de ses réseaux semble exclure.

Les citoyens italiens en bref sont aux premières loges pour voir les masques tombés et ils savent que voter ne suffira pas.

Au Portugal où les privatisations s'accélèrent au rythme de la récession c'était semaine de grève générale, comme en Grèce ou le président français François Hollande plaisantait précisément sur la volonté du gouvernement de coalition de corrompus de privatiser l'eau, le sable et l'air des Hellènes. Les cailloux aussi d'ailleurs, enfin ceux que n'auraient pas déjà acquis les oligarques russes MAIS Orthodoxes, hein !

Sur l'eau, on le sait la France propose à ce pays ami entre tous ET ses frégates de combat ET ses multinationales de l'assainissement. Pour conforter sans doute l'Aube dorée de cette encore toute jeune Démocratie



En Bulgarie, le gouvernement venait juste de démissionner mais cela passait inaperçu tant les nouvelles d'Espagne semblaient surprenantes non seulement le gendre du Roi Urdagarin se voyait inculpé : blanchiment, détournement, fraudes fiscales, rien que de très banal dans ce milieu là lorsqu'on croise un juge mais le premier ministre Rajoy ainsi que la majorité de la copolla du parti au pouvoir le PP se voyait reprocher la perception massive d'argent noir. Selon des révélations publiées par le Journal El Pais s'appuyant sur les carnets de l'ancien trésorier Barcenas de cette formation.

Depuis son siège de Londres cette même semaine  la banque Goldman Sachs venait de réitérer son exigence de privatisations massives et d'une baisse des salaires, dite de compétitivité, de 30 % dans la zone euro tandis que les mesures qu'elles avaient déjà imposées de concert avec la BCE et le FMI produisaient le résultat annoncé par la majorité des économistes intègres ; stagnation et stagflation, dépression, récession et déficits publics en berne.

Le remède ? Transférer par un tour de passe passe aussi rapide qu'immoral les actifs des États au bilan des banques en quasi faillites frauduleuses.
Comme en France les gouvernements européens, tour à tour, renoncent à légiférer sur la séparation entre banques d'affaires et banques de dépôts comme ils s'y étaient engagés. Cela aurait obligé à une exhumation des actifs pourris toujours dissimulés aux tréfonds des bilans. Donc vous comprenez bien les PRIVATISATIONS sont plus que nécessaires.

On en aurait presque oublié, dans l'évocation de cette semaine si quelconque, la réunion du G20. On a y beaucoup pleuré autour de la guerre des monnaies et de sa victime cet €uro si fort que nous fait perdre toute compétitivité dans la mondialisation. Rassurons nous, la commission européenne va surveiller dés Mars, le dumping chinois dans l'industrie des panneaux solaires.  

Ce transfert imposé de toute urgence de notre capacité industrielle vers les ateliers à esclave à 1$ jour, ce cambriolage à chaud, le plus important depuis la guerre de l'Opium, des gares, trains, hôpitaux, musées, stades, autoroutes, ports au profit du patrimoine de nos établissements financiers devraient permettre de redonner quelques lustres à leurs feuilles comptables aux alentours de 2017.

La France ayant 5 établissements financiers de dimensions internationales Axa, BNP, SG, Crédit Agricole et le groupe des caisses d'épargne et banques populaires fait partie des nations profiteuses nettes du racket en cours. 



Nos socialistes se font donc une douce raison, d'autant plus qu'une autre faillite menace, celle du nucléaire, la super centrale Areva de génération 3 du grand Nord venant d'en reprendre pour 2 ans de retards supplémentaires comme il nous le fût annoncé cette même semaine et donc aussi celle que nous construisons pour notre propre compte à Flamanville.

Ceci tant qu'aucun cygne noir des sables ne se profile à l'horizon. Du genre percée scientifique majeure dans le domaine de l'énergie, par exemple les super conducteurs Oh là là !

Il faut le redire, ce ne sont pas les États qui sont en faillite mais bien les établissements financiers et c'est pourquoi les citoyens sont sommés de cautionner les imprudents. En effet qu'est ce qui empêchait l'État d'augmenter le prix de l'électricité de 24 % comme le supportent les lettons depuis la privatisation de leurs compagnie nationale ? Pourquoi lui impose-t-on de renoncer à ces recettes ? Pour le contraindre à d'autres privatisations que la baisse de rentrée fiscale impose.

Par quel tour de passe acceptons nous le discours que ces États dits faillis comme la Grèce soient contraints d'emprunter entre 4 % et jusqu'à 7 % et plus tandis que pour s'offrir les ports privatisés, les banques et leurs faux nez iront au guichet de la BCE retirer l'argent à taux zéro qu'elle leur concède ?

Par quel aveuglément auquel le milliard octroyé généreusement à la presse n'est pas étranger, acceptons nous docilement les explications foireuses du ministre de l'économie Moscovici, ex vice président du cercle de l'Industrie ?

Si Moi président juste élu a mis ses pas exactement dans ceux de son prédécesseur à la politique désavouée, guerre des sables y comprise, quel part de vérité reste-il au simulacre de Démocratie qui fait norme en Europe ?

C'est clair : aucune.

Ce qui est transparent aussi, c'est la conscience de la mascarade, merci Wikileaks, qui monte parmi les citoyens européens. Désormais la question est la suivante nos politiques sont ils disposés à faire tirer sur les foules qui refusent l'arnaque en cours?  

La réponse est proche et nous n'entretenons aucune illusion sur sa nature.










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