jeudi 20 décembre 2012

Billet de Faim du monde du peuple autour


En cette veille de fin du Monde Maya, tu remarques qu'une grande civilisation disparue vient rappeler à notre conscience que nos actes nous suivent bien au delà de notre propre mort. Ce jour le président de la France en visite en Algérie se verra interpeller pour répondre d'actions de colonisation particulièrement brutales commises pour le compte de la bourgeoisie du XIX me siècle, justifiées par les plus illustres penseurs de l'époque comme Tocqueville et perpétrées par un grand général dont le nom orne encore des avenues et boulevards de notre beau pays, le Maréchal, non pas le fusilleur et collaborateur Pétain, mais Brugeaud.

Alors bien sûr les péripéties au sein d'un parti de gouvernement en ayant perdu la responsabilité peuvent sembler dérisoires. Il n'en est rien. Chaque pas compte et le plus modeste s'il est le dernier ayant permis d'atteindre le sommet des renoncements, nous place en déséquilibre face à la pente à dévaler des civilisations en dissipation.

C'est pourquoi, tu salues François Fillon d'avoir manifesté quelques fermetés face à la vulgarité affichée d'une élection volée, même si en l'espèce il servait autant ses propres intérêts que ceux de la Nation, notion gaulliste. Reconnais que du Pas Vu Pas Pris du passé, la génération Casino et Castagnettes du loufoque Autoproclamé 1er s'assume désormais droite dans ses bottines compensées dans un très chicos Tu m'a vu tu es de la revue. 

Tu n'as pas pourtant de particulière inclinaison pour l'ancien premier ministre qui fréquente sans retenue le milieu de la F1, milieu qui symbolise et concentre à lui seul tous les Meaux dont ont à souffrir les populations de cette planète.

La F1 dont le propriétaire s'affirme grand admirateur du régime nazi et affiche son mépris des couches populaires dépendantes du Bien public comme un stupide mormon des Caïmans candidat à l'élection présidentielle américaine. La F1 qui purge les finances des communes, des Etats pour accueillir des épreuves, sans aucune retombée notable, on nomme cela la botte de Nevers et dont le bénéfice exclusif prend avec turbo la direction des paradis fiscaux institués de part le Monde au seul profit des Mafias.

La F1 qui synonyme avec pétrole et énergies fossiles, avec grosses cylindrées et stars surpayées du monde de la communication du léssivier et autres producteurs d'illusions ou de poisons comme le tabac, la F1 qui squatte nos écrans à l'heure américaine, sur des chaînes de télévision totalement dédiées à l'abrutissement des masses ou des mannequins sans cervelles compagnes des virtuoses du volant nous expliquent le sens de la vie.

C'est de ce modèle de société, variété monégasque, que le parti qui porte encore le nom de socialiste, au grand désespoir de ses porte- drapeaux, qui ont manifestés leurs préférences pour des euphémismes du libéralisme avarié comme parti Républicain social voire Parti Démocrate, tout court sauce américaine et langouste, pour Valls ministre de l'intérieur, prétendait nous délivrer. Par étapes cependant tant devant le TINA (There Is No Alternative, pas d'autre alternative) ces leaders ont abdiqués toute dignité.

Le premier ministre, on ne doit certes pas se gausser des noms, mais qui aura pourtant bien mérité le diminutif qu'on lui accorde de Zayro de Nantes met en place avec la plus ferme des déterminations le modèle de financement des Banksters de la F1 pour cet aéroport de Notre Dame des Landes destiné aux lignes d' Air-pédalo, le site est en zone humide, à savoir les pertes pour la collectivité, les profits garantis pour le capitaliste.

Toute la Crise dont on nous présente la facture vient de là et le changement c'est d'en remettre une couche. Entendons nous, la principale objection à l'égard de ce projet inutile est d'ordre écologique, mais la perversion institutionnelle et la ruine organisée de l'Etat qui l'accompagnent en toile de fond suffisent à en fonder la critique.

Quand l’État, Toi citoyen contribuable, emprunte et investit il lui faut pour conserver son crédit mettre en face des recettes à venir. Dans ce projet comme c'est devenu la norme internationale, de la F1 aux JO d'Athènes, du grand stade à l'aéroport, le transfert des richesses avec profit garanti est apporté sur un plateau à l'investisseur, les pertes toutes aussi assurées viennent plomber, mais discrètement à la manière Goldman Sachs de décrire les comptes de la Grèce, ta besace de citoyen.

Je te fais Juge : la concession de l'aéroport actuel, les recettes, est transférée pour 50 ans à Vinci, les investissements périphériques, tramway et dessertes sont laissées au bon soin de la collectivité pas moins de €680 millions, tandis que dans le nouvel aéroport toute la zone économique qui l'accompagne hôtels, casino ou centre de congrès, zone économique font partie du coffret cadeau. Si cela ne suffisait pas, la collectivité vient garantir un profit de 12% sans nouvelles recettes prévisibles pour elle-même.

 Elle supportera bien en revanche le déficit des transports publics, pour un projet sans réelle justification que des études bricolées à l'époque du Concorde sous la supervision de fonctionnaires qui ont portés depuis leurs pantoufles dans les bureaux paysagés de l'heureux partenaire.

crédit photo inconnu mes excuses à l'auteur

Comme il se doit, les nouvelles activités d'avenir bénéficieront d'une zone franche tu la sens bien venir, ou de quelques dégrèvements et dérogations fiscales sans lesquels l'investisseur ne daigne point même tremper ses lèvres dans ton Champagne.

Car il s'agit d'un partenariat public privé comme l'aiment nos capitalistes, un partenariat dit à dépouille pour toi le citoyen, que l'on retrouve désormais partout dès qu'il s'agit d'équipements collectifs du parking à l'autoroute, du grand stade à la prison.

Ces deals pourris en affaiblissant le crédit public permettent aux financiers d'exiger plus de privatisations encore pour rembourser les emprunts toxiques souscrits par la collectivité en ton nom en y sacrifiant si besoin est, il l'est, l'épargne de ta retraite

Voilà ce qui permet à notre Zayro de pleurer son socialisme, à son ministre des finances Moscovici ex vice président du cercle de l'Industrie de proclamer ses convictions européennes, le libéralisme à la sauce escroquerie fait partie du contrat TSCG signé, et au Président Hollande de te regarder yeux dans les yeux toi son électeur piégé par la solidarité à gauche en proclamant, mon ennemi c'est la finance. Guignol, pantin.

Tandis que dans le même temps les Hedges Funds volapüks shortent le pays comme ils disent sous les applaudissements de quelques autres marionnettes libérales et avinées qui décidément trouvent la France bien DETESTABLE.

Bon Noël à toi et An Nouveau puisque la fin du monde ne s'écrit que Faim dans la spéculation du grain et souhaitons, exigeons ensemble La Paix Maintenant







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire