vendredi 18 mai 2012

Pourquoi Keynes ne marche pas plus que le reste à résoudre la Crise

Nos énarques socialistes ont appris il y a 35 ans déjà leur petit Keynes sur les bancs de la célèbre école. Dépourvus de réelles solutions à proposer, ils se précipitent sur leurs vieux cours et proclament nous allons faire de la relance pour retrouver la croissance.

Ils nous expliquent par exemple qu'en augmentant la prime de rentrée scolaire c'est de la consommation immédiatte qui va relancer l'emploi. OK mon Président. Tu pourrais me trouver un cartable fabriqué en France ? Un jean's ? Une paire de baskets ?

Avec une part de l'industrie comme le confiait le nouveau ministre Arnaud Montebourg ayant dégringolé à 13,5% il devient difficile de trouver des grands travaux qui propulsent l'emploi. Même le ciment est largement importé sans évoquer la main d’œuvre intérimaire ce qui aurait un gout d'évocation malsaine de la campagne sur le plombier polonais.

L'autre grand souci est que la Crise dont nous souffrons est principalement dû à la part croissante que le capital détourne à son profit de la valeur produite et de l'impôt qu'il prélève sur les matières premières par la spéculation à un niveau sans exemple dans l'Histoire. Vient s'y ajouter l’extorsion financière qui voit toute entreprise qui ne délocalise pas ou ne comprime pas sa masse salariale frappée d'une note pénalisante par les agences de notation.

Il ne sert donc à rien de relancer sans avoir pris quelques mesures de nature à s'assurer que les gains attendus de la croissance en termes d'emplois seront bien au rendez vous.

C'est une tâche qui n'est pas facile dans la mesure ou nous avons souscrits à tous les traités hyper libéraux qui nous étaient proposés et que profitant de la Crise David Cameron, la crapule libérale premier ministre de sa gracieuse Majesté en profite pour plaider une ouverture plus forte de nos frontières en les débarrassant de la bureaucratie. Entendez par là les ouvrir aux OGM de Mansanto et au bœuf boursouflé américain sans autre contrôle ni régulation.




Il faudra donc faire preuve d'imagination et voilà en contribution deux idées que j'ai à proposer.

La première est de taxer la communication commerciale, très fortement, en clair la publicité à la télévision pour alimenter la caisse des comptes sociaux. En contre partie cette taxe serait déductible des cotisations sociales. Tu vois la manœuvre. Si tu te contentes d'importer des smartphones d'Asie, sans créer plus d'emplois locaux, la taxe tu te la manges complétement, si au contraire tu vends des maisons bois fabriquées dans les Landes, ben en fait la taxe vient en déduction de tes charges sociales qui de plus auront été allégées.

Priver une multinationale qui délocalise comme Unilever les thés Eléphants à Marseille, de l’accès à la publicité télévisée peut être un moyen de persuasion efficace. Non seulement, on lui fait perdre des parts de marché mais on offre à ses concurrents produisant en local une opportunité de se faire connaitre.

Comment peut-on tolérer que des marchandises transitant du Portugal à la France puissent être transborder par des camions bulgares ? Une règle simple doit être édictée en matière de transport: le transporteur doit provenir de l'un des pays expédiant ou recevant la marchandise. Et il convient de procéder de la même façon pour le transport maritime ce qui évitera pas mal de navires poubelles immatriculés dans des pays à pavillon de complaisance. La législation verte peut permettre de contourner les règles hyper libérales malheureusement signées

Une autre des innovations du capitalisme inconnues de Keynes est le détournement fiscal opéré à travers les droits de la propriété intellectuelle que l'on tente de nous faire avaler avec plus de vinaigre encore avec l'ACTA. Ainsi une société comme ADOBE, l'éditeur de Photoshop et de Flash est incorporée dans l'Etat du Delaware, paradis fiscal au cœur des USA et peut exporter l'essentiel de la plus value réalisée sous forme de droits intellectuels. Les activités des embouteilleurs de Coca Cola sont déficitaires et Disneyland exporte plus de royalties vers la maison mère propriétaire de ces droits qu'il n'acquitte d'impôts.
L'architecte qui ruine la ville de Valence en Espagne sous les dépassements d'honoraires et droits intellectuels a établit ses bureaux en Suisse

 Produire en France, partager la plus value, voilà les vrais défis, qui sont gageures dans le cadre de l'économie libérale à laquelle nous avons souscrits. C'est pourtant ce que vont tenter nos nouveaux dirigeants

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