De la désolvabilisation populaire

Le Nadine Morano du journalisme européen, Jean Quatremer justifiait ce matin sur Tweeter le Diktat imposé à la Grèce à force d'arguments spécieux et d'invectives adressés à ses contradicteurs dont Gérard Filoche Ainsi explosait-il en demandant à l'un de ces correspondants: avez vous seulement commandé un café en terrasse dans ce pays ? On vous le facture 2 € 50 parfois même 4 €, ceci en 140 caractères bien sûr, il en déduisait que le  salaire grec à 720 € était excessif et approuvait en conséquence la réduction de 22% , avec les diverses taxes supplémentaires de 32%, du pouvoir d'achat du travailleur Hellène.

Il se plaignait en outre que 20 ans d'études en France ne nous permettent pas de comprendre les subtilités de la science économique telle qu'elle est pratiquée à Bruxelles.

Rassurons le, nous avons très bien compris le mécanisme en œuvre puisque la potion est versée dans la soupe à la grimace de tous les peuples sous le régime de la finance occidentale: la désolvabilisation populaire ou récupération des deux mains du peu qui avait été consentie dans la période d'euphorie précédente aux salariés et classes moyennes

 On a pu le voir à l’œuvre aux USA ou les banques ont dépossédés à la chaîne s'appuyant sur des faux en écritures les classes populaires des biens immobiliers qu'elles venaient d'acquérir ceci à l'aide de ces crédits suprimes à intérêt d'autant plus variables à la hausse que la banque centrale prêtait à ces mêmes établissements financiers avec intérêt négatif.


Ce mouvement massif de désolvabilisation conduit aussi à la fermeture de centres commerciaux, de vastes terrains industriels, et de quartiers résidentiels qui vont pouvoir être bradés à vil prix à ces financiers qui proclament devoir se préserver en refusant toutes injections de crédit dans l'activité économique.
C'est que le mécanisme ne fonctionne pleinement qu'à la condition expresse de réduire suffisamment les rémunérations et en facturant une deuxième fois par la privatisation les services publics pourtant déjà financés par les cotisations sociales.

En procédant comme le suggérait Hayek à l'appauvrissement voire à la ruine de l' État par les baisses d'impôts et la multiplication des niches fiscales en direction des plus riches.

C'est ainsi que les gouvernements anglais sont parvenus à privatiser le chemin de fer. En proclamant la faillite nationale. Et c'est ainsi que le ministre des transports de Cameron pouvait constater cette semaine que le rail britannique avait pris 10 ans de retard d'investissement en comparaison des principaux réseaux européens encore sous le régime de l'investissement public

La BCE, le FMI et l'Europe sont parvenues contre un prêt de 130 M € à imposer un changement de gouvernement, des mesures anti populaires drastiques, mais se déclarent incapables de faire revenir voire de confisquer le produit de la fraude fiscale hébergée dans les comptes helvétiques à hauteur estime-t-on de 80 M€.

La farce des Jeux Olympiques ne fera pas l'objet d'une enquête criminelle qui devrait s'étendre jusqu'aux grandes capitales de l'Europe du Nord.

Mais la spoliation doit être pleine et entière, ainsi nos oligopoles qui sont aussi parfois des géants des médias qui nous informent pourront-ils se partager les télécoms, l'eau, le Gaz et quelques autres facilités dont bien entendu la santé.

Ainsi sous couvert de la résolution de la crise se camoufle à peine la plus grande entreprise d’extorsion économique depuis les réparations du traité de Versailles imposées à l'Allemagne

 L'argument de monsieur Quatremer est que c'est nous contribuables européens qui payons la facture. Ce n'est pas tout à fait exact. Nos établissements financiers et leurs actionnaires ont largement profités des CDS et autres mécanismes de spéculation sur les Junk bonds et obtiennent le temps nécessaire pour fourguer à l'assurance vie et aux fonds de pensions qu'ils administrent le restant des libellés douteux dans une dilution savante tout en s'accaparant les cotisations à venir par la privatisation accélérée de la santé. Demandez à Nicolas Sarkozy les tenants et aboutissants d'une TVA réduite dans la restauration (affaiblissement des recettes de l’État) et mutuelle obligatoire chez Mederick Malakoff pour l'ensemble des salariés du secteur.

Nous sommes donc pleinement dans cette stratégie du choc décrite par Naomi Klein c'est du moins ce que notre ignorance de 20 ans  en économie nous permets cependant de comprendre contrairement à Jean Quatremer expert es commission de Bruxelles en Europe libérale