jeudi 13 octobre 2011

Résoudre la crise financière mais c'est très simple !

Le débat sur la crise fait rage et chacun vient semble-t-il avec les vieilles solutions que son idéologie lui inspire.
Ainsi les électeurs auront-ils pu juger à l'occasion des primaires républicaines comme des primaires de la gauche française combien les points de vue sont éloignés et à première vue inconciliables

Entre le RadSoc François Hollande qui veut ménager la chèvre et le chou tout en s'affirmant responsable dans la dépense future et le gauchiste Arnaud Montebourg qui veut mettre la banque sous administration publique, on n'a pas encore fait le tour de toutes les propositions. Le porte parole de la banque et de la finance le Bayrou des montagnes affirme l'impérieuse nécessité d'honorer la dette quelque en soit le coût tandis que les libertariens US proposent tout simplement de supprimer l'Etat, les services qu'il assure aux citoyens, la santé, l'éducation, la fin de vie afin de supprimer une cause majeure de la dette, la dépense publique.

En attendant, comme nous sommes dans l'urgence, ceux qui sont en charge tentent sans la légitimité nécessaire pour le faire de dévaluer la dette existence, Grèce Dexia et d'en faire porter la charge au citoyen et contribuable. Avec une perspective moche de succès ni proche ni lointain.
Les peuples se mobilisent et le pouvoir prend peur Indignados d'Espagne et de Wall Street, Tea Parties ne sont qu'un début et leurs bruyantes démonstrations résonnent de plus en plus en écho des exigences de démocratie des foules arabes.

Il est pourtant un processus qu'il convient de suivre et qui doit ramener au calme. Sous conditions de ne point bâtir sur le sable et de ne point  proposer des solutions à court terme qui n'auraient pas en regard de l'enjeu des assises solides pour le long terme.

Ceci est une dette !


Nous tournons autour d'une bombe, la bombe financière, comme pourraient le faire des artificiers autour d'un paquet suspect déposé par des terroristes en plein centre d'une gare ferroviaire.

L'image n'est pas neutre, j'en ai disséminé l'idée ici ou là et chacun semble acquis au fait que la crédibilité des solutions passent par la preuve apportée par nos autorités que les terroristes seront traqués et jugés. C'est le socle minimum pour retrouver la confiance des peuples dont on prétend puiser dans le porte monnaie.

Nous manquons de base juridique nous répond on, en effet le président Sarkozy comme nombre de ses collègues "valets du grand Capital" se sont efforcés de dépénaliser la plupart des délits financiers et fiscaux.

Nous parlons de Nuremberg. Nous devons créer un tribunal international au moins au niveau européen, mais le peuple américain en exigera vite l'équivalent qui mette en examen les criminels terroristes financiers suivant des lois exceptionnelles, éventuellement rétro actives au motif qu'un crime inconnu de la LOI n'en demeure pas moins un crime.
 Le cancéreux débranché dans un hôpital grec le doit aux bons conseils de dissimulation de la dette et de trucage des comptes que la banque Goldman Sachs a prodiguées à grand bénéfice pour elle même aux différents gouvernements de ce pays. Et l'on s'apprête à porter à la tête de la BCE le vice président Europe de cette même banque Mario Draghi, scandale sans nom.

Sans le signe fort que les solutions offertes seront bâties sur le Droit et la Justice, il est vain de tenter d'intervenir sur le champ de bataille financier pas plus qu'il ne l'aurait été pour l'intervention militaire dans les Balkans. 

Le deuxième pilier du socle de la reconstruction est de réaffirmer contrairement aux héritiers des révolutions bolcheviques (oui, je plaisante, signore Copé) qu'ils se camouflent sous l'habit modeste du clerc d'université comme l'économiste Lordon ou le flamboyant drapeau de la révolution permanente de la légitimité de la fonction financière. On ne peut en réalité se passer des LLyod's de la City. Dans un contexte de dérèglement climatique et de raréfaction des ressources la gestion du risque est un métier légitime. On doit le faire de deux manières complémentaires.

En premier lieu, nous devons au niveau national reconnaître ce cinquième pouvoir. Les britanniques qui sont les champions du laissez faire viennent à l'occasion du scandale News of the World, torchon de l'Empire Murdoch qui servait d'instrument à l'espionnage et à la corruption des élites de la nécessité de réguler le quatrième pouvoir, celui de la presse et de l'information.
Nous devons sous cet éclairage organiser le cinquième pouvoir, c'est à dire définir ce qui est légitime dans cette activité de ce qui est délinquant, organiser les autorités indépendantes qui assurent le respect de la règle et la répression des écarts. On comprend bien que la SEC américaine ou l'AM française sont bien évidemment insuffisantes et largement anti démocratiques et sont loin d'avoir un statut comparable à celui de la Justice, le troisième pouvoir. (si on considère que les banques centrales indépendantes sont en réalité ce cinquième pouvoir, alors la finance en est le sixième)
De cette démarche, nous pourrons bâtir réellement la législation internationale et les institutions correspondantes à la fois l'Interpol l'Onu et l'Unesco de la Finance sans ignorer l'existant.

Le troisième et dernier pilier de la fondation de la résolution de la crise est la remise en chantier de la question du commerce global en panne à l'OMC. La menace du retour du protectionnisme est partout et accompagne les discours des pires démagogues, un candidat républicain US n'hésitant pas à évoquer une prochaine guerre avec la Chine !

Du laisser faire d'Hier, nous devons réfléchir au commerce raisonné. D'abord en affirmant que nous n'échangeons qu'avec ceux des pays qui se conforment aux Lois internationales en vigueur celles qui gouvernent la Finance et que nous entendons conforter, celles qui gouvernent le Travail et il convient de réintroduire l'organisation internationale du travail en partenaire majeur, celles qui gouvernent à la gestion écologique de la planète comme le protocole de Kyoto.

Entrons dans l’ère du commerce raisonné, celui qui respecte les législations en vigueur. La protection ne peut-être acceptée que comme une sanction d'un délit, d'un crime, le viol des Lois en vigueur. Ainsi le commerce raisonné peut-il aussi bien sanctionner un état qu'une multinationale dont la production serait assurée par des enfants. Nous devons pouvoir proscrire sur nos marchés une Société  qui quand bien même respecterait chez nous la législation la violerait allègrement en toutes autres parties du monde. Des organisations indépendantes comme Green Peace, Transparency international doivent être associées à la démarche.
Si Apple peut obtenir d'un juge allemand l'interdiction de la tablette Samsung, Il suffit d'un tout petit décret pour permettre aux Robins de Bois de faire interdire BP tant qu'il ne respecte pas les lois de l'environnement européennes en Forêt amazonienne.
Cessons de guerroyer contre des états aux élites corrompues, poursuivons plutôt  les corrupteurs partout ou existe une justice indépendante.

Ayant affirmé une volonté politique, des garanties législatives d'une bonne gouvernance à venir, comment gére -t-on enfin la crise de la dette en cours. Comme on a agit tout simplement par le passé lorsque une monnaie trop contrefaite aura menacé de détruire l'économie d'un pays longtemps en guerre. Par l'échange. Le nouveau franc, le nouveau rouble, la nouvelle piastre les exemples ne manquent pas.


La Nouvelle dette que nous devons émettre en substitution de l'ancienne doit être proclamé à taux fixe. L'essentiel en effet de la charge est constituée de surprimes de risques dont l'inflation galopante est alimentée par la notation sans contrôle des agences spécialisées. Partout aux USA, comme à Londres un consensus existe pour soumettre à une analyse critique ce mécanisme pervers.

Ainsi toute dette en circulation et les produits dérivés qui l'accompagnent devraient elles être présentée dans un délai court, comme on procède lors de l'échange monétaire pour être validé dans les nouveaux termes et les nouvelles échéances définies.

Les dettes contrefaites de même que la fausse monnaie seront écartées ou tout du moins dégradées.

Par exemple 3,5% à 25 ans garantie par la taxe sur les transactions financières dont il faut forcer à l'adoption. Une finance régulée saura faire un commerce profitable de ces nouveaux titres.

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