samedi 6 juin 2015

Parce que Elon Musk est déjanté et moi et moi et moi


Lorsque nous confrontons les idées ou idéologies, nous feignons de croire que le débat est mené par des esprits rationnels héritiers des lumières.

Il n'en est rien. Ou peut-être le vaut-il mieux si on se réfère à ces positivistes français qui ont largement contribué à théoriser le racisme.

La plupart des religions du passé, malgré la chasse aux 65 formes de l'hérésie ou de l' hermétisme entamée par Saint Augustin se sont plus ou moins transmises de génération en génération à travers des groupes plus ou moins restreints, des ordres religieux, des loges, des corporations.

Elles se sont dissimulés dans les courants religieux majeurs que constituent aussi bien l'Islam que le christianisme, l'hindouisme ou bouddhisme pour ne citer que les plus connus.

Dans les grandes assemblées ou se jouent le sort de la planète, des hommes croient fermement à des utopies imaginées bien des siècles auparavant par quelques illuminés mangeurs de champignons.

Dans certains États du Sud des États-unis le législateur a rendu obligatoire l'enseignement de la fumisterie créationniste au même titre que l'évolution, de manière paritaire et impartiale.

Les universités sont placés souvent sous le patronage ici des mormons, là des baptistes, là sous l'influence de généreux donateurs, milliardaires scientologues où autres adeptes de la théorie des argonautes, des sages de Thulé où de sagas en macédoines (salades) diverses et avariées mongoliennes, celtes, persanes, vikings

Les jeux vidéos avec ou sans le mysticisme, l'ésotérisme, l'ascétisme parfois qui caractérisaient les illuminés du passé ont diffusés dans les nouvelles générations ces mêmes fantasmes enrichis des progrès de la science, le plus souvent pour s'en moquer, pour permettre à chacun justement de prendre ses distances mais l'expérience prouve que beaucoup projettent le jeu dans le réel et vivent ainsi le Monde à travers des lunettes dites avec juste raison de réalité virtuelle.

Pas un gang moderne qui ne cultive l'un de ces salmigondis improbables comme base de sa Loi interne

Loin d'être gouvernés par la loi du matérialisme dialectique, la planète ressemble à un océan démonté que traversent des nefs aux équipages composés de fous furieux.

L'un de mes héros modernes n'est pas un personnage de bandes dessinées, de romans d'anticipations ou de jeux vidéos mais un chef d'entreprise vénéré par les marchés dont on imagine bien dans quelle quête il s'est lancé.
De la voiture électrique, à la centrale électrique planétaire géante composée des millions de batteries à domicile qu'il vient de lancer, du tube qui doit propulser les métro aériens modernes à l'horizontale mais qu'il imagine sans doute à la verticale en direction de l'espace, de sa société de navettes spatiales, à l'école expérimentale réduite qu'il a imaginé pour ses propres enfants, Elon Musk se comporte comme un NOÉ moderne, préparant la survie de l'espèce dans l'Arche avant le déluge.

Elon Musk est mon héros parce qu'il est The Man With a Mission et que le message implicite est celui-ci : les temps sont révolus et peu seront sauvés.

Bien évidemment, il n'est pas le seul à se sentir habité d'une telle mission, ce serait même parmi nos milliardaires et dictateurs du Monde une caractéristique assez partagée. Beaucoup sont à la recherche du Graal, l'élixir de longue vie y compris les dirigeants de Google.

Avec bientôt 11 milliards d'habitants sur la planète, on peut imaginer que la boisson magique sera réservée à une poignée de héros sélectionnés par le grand druide comme nos amis Astérix et Obélix.

11 milliards d'habitants en 2050, les scientifiques s'interrogent sur la possibilité de la planète de nourrir tant de Monde et quand bien même, avec 50 ans de plus.

Ceci alors que sur une période de 50 ans à 100 ans nous savons que statistiquement se produiront quelques catastrophes naturelles d'ampleur comme celles qui ont détruit le port d'Alexandrie, la civilisation minoenne ou l'Atlantide, Fukushima
Il y aura des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, des tsunamis, des années froides, des années chaudes, des épidémies, des chutes de comète.

Nous le savons tous en essayant surtout de l'oublier.

Mais dans la tête de ceux qui nous gouvernent, qui nous ont gouvernés, nous gouverneront l'idée que l'on puisse « sauver », épargner tout le monde ne vient même pas à l'Esprit semble-t-il. Ils sont parfaitement résignés au mauvais sort du commun comme l'a montré leur indifférence aux millions de morts des deux premières guerres, les déportations de Staline, les camps de la mort nazis.

Ils ont peu sinon pas du tout de bienveillance, de compassion envers les populations, le FMI
oserait-il ses propositions qui condamnent le peuple grec, L'Oligarque Paul Singer miserait-il contre le peuple argentin sans risquer le peloton d’exécution, jouerait-on la vie des Ukrainiens, des palestiniens, des syriens, des irakiens autour d'une table verte comme si les habitants n'étaient que des fourmis rouges à écraser, s'il en allait différemment?

Et justement cette société de Thulé qui rassemblait autour d'Himmler quelques éons élus nous semblent avoir essaimés, comme si un mauvais vent avaient favorisés la dispersion des pollens.

Des raclures assumées veulent couper l'accès aux soins des plus pauvres, ne plus s’embarrasser des vieux et des handicapés, laisser couler les barcasses de réfugiés, assumant toutes les idées de l'idéologue puante Ayn Rand dénonçant sans cesse les hordes de parasites sociaux de la République sociale, au nom de la Raison objective autre avatar du positivisme Arthurien. (d'Arthur Comte et du roi Arthur de la table ronde).

Dés lors lorsque les climatologues nous décrivent leurs projections alarmantes, loin de susciter la mobilisation générale que l'on pourrait imaginer, nous assistons au contraire à un durcissement de la pensée élitiste de la forme A quoi bon, sauver toute l'humanité puisqu'elle est de toute façon condamnée.



Et nous sommes là comme des spectateurs d'un tableau de Jérôme Bosch se faisant réciter par le guide l'enfer de Dante pris soudain d'un immense Fou-rire, rire de fous nous mêmes, ayant à l'esprit ce que confiait de la société du Vril l'ingénieur allemand Willie Ley (voyez wikipédia) que ces adeptes pensaient qu'il était possible de découvrir le secret du Vril en contemplant la structure d'une pomme coupée en deux.

Ce rire, nous prenant par vagues déferlantes jusqu'à l'ultime agonie portant cette pensée absurde que selon toute évidence nous allons essaimés dans l'Univers la crème des crèmes des plus déjantés de l'humanité.

Note: Pour les fanatiques de la pomme informatique, la pomme coupée en deux appartient aux Beatles
Oui, un jour Je vous ferais un beau blog wordpress
























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