samedi 21 septembre 2013

Alors heureux les écolos ?


François Hollande a prononcé un bon discours d'ouverture de la conférence environnementale avec, chose nouvelle en la matière, ce qui ressemblait à un début de conviction.
Les mesures annoncées qui devront être précisées au cours de la conférence et dont il faudra tenter d'éviter qu'elle soient édulcorées par le jeu des amendements présentés par les divers députés représentants des lobbies au parlement ne sont pas négligeables.
Preuve en est que l'écologiste député européen Jadot ne trouvait qu'à répéter comme un perroquet: le diesel, le diesel, la taxe, la taxe.
L'important c'est bien l'objectif premier affiché des 2 litres au 100kms qui représenteront une économie certaine pour les automobilistes et leur feront envisager les bénéfices d'une approche durable dans le choix de leurs véhicules, doublé de la décision de favoriser  hybrides et  véhicules électriques pour une circulation "propre" en milieu urbain.
Le pari de la voiture électrique est compatible avec le lobby nucléaire français qui imagine qu'une demande accrue sauvera ses centrales.
C'est pourquoi, travailler sur le scénario Négawatt conditionne aussi la capacité que nous aurons à convaincre de l'inutilité de poursuivre l'exploitation de ces chaudières fêlées. Le plan semble sur ce plan marquer une belle avancée.
Convaincre voisins et collègues, faire le geste soit-même lorsque on en a les moyens d'investir dans un toit solaire pour produire eau chaude ou électricité sont les meilleurs moyens d'avancer notre cause. Mais élire demain des majorités municipales qui s'attacheront à la rénovation climatique tant du parc locatif que des locaux d'usages collectifs constitue aussi un impératif indispensable.

Le Parti socialiste bien mal en point à l'aune de sa politique désormais dictée par Bruxelles tente une manœuvre pour isoler son opposition de gauche facilement identifiée à Jean Luc Mélenchon: séduire les communistes en sanctuarisant quelques municipalités ainsi qu' EDF et le nucléaire de la compétition, dissuader les écologistes de poursuivre le dialogue entamé par quelques uns avec les représentants du Front de Gauche en offrant ce catalogue de jolies vignettes vertes environnementalistes.

Mais rien évidemment qui ne ressemble à une vision écologique et socialiste de la société.

Il tente de nous mettre dans une situation de TINA politique et il y parvient bien.

Nous ne sommes pas dupes.

Ulcérer par l'Atlantisme caniche de ce président, sa servilité aux politiques définies par la troïka, par la réforme des retraites, la facilité des licenciements offerte au patronat par l'ANI, les cadeaux sans contre partie aux banques et au MEDEF certains en tirent la conclusion logique de l'incompatibilité et que la seule solution est bien de bâtir une force incontournable à gauche. C'est vrai

Mais pas au détriment des plus faibles de nos voisins, de nos concitoyens

Je me suis glissé dans une réunion de liste municipale UMP en préparation à l'approche des précédentes élections locales. J'ai vu et entendu ces vieux, en majorité, se plaindre des dépenses sociales, protester contre les coût des activités périphériques des écoles, exiger que l'on cesse de prêter un local au restaurant du cœur, refuser que l'on aménage un terrain, que la loi exige pourtant, en faveur des gens du voyage, s'opposer à tout projet de logement social et vouloir affecter les économies réalisées à l'embellissement des trottoirs de leurs quartiers et à l'installation de caméras de surveillance.



En 2014, il faudra ajouter à ce séduisant catalogue les exigences de leur nouvel allié FN

Je me refuse personnellement à larguer les intérêts des habitants de notre village à la démonstration que l'appareil du parti socialiste est contrôlé par un quarteron de sociaux traites et de Young leaders sélectionnés par la chambre de commerce US.
Nous le savons, depuis belle lurette. Depuis la Libération en fait, comme à Marseille ou Jean Noël Guérini même sans lien de parenté est le digne successeur de l'attelage constitué à l'époque par Gastounet Defferre et mémé Guérini.
Comme en 1968 ou le gaullisme a vite trouvé les relais du SAC, comme en Sicile ou le pacte des libérateurs avec les mafias locales a corrompu toute l'histoire ultérieure des partis "démocratiques" de la péninsule.

On a vu ce Strauss Kahn à nous promis comme candidat socialiste à la présidence se compromettre de Bordel en club de rencontre avec les divers barbeaux de Corse ou du Brabant aux frais de la direction locale d'une multinationale de l'eau, totalement à l'insu de sa bonne foi bien évidemment.

Avec des institutions qui font du président élu un monarque républicain, comme François Hollande s'agrippait à son privilège de ne pas demander un vote du parlement pour entrer en guerre en Syrie!, l'action des indignés verts ou moins verts ne peut être d'ordre institutionnel.

 Il faut bâtir une force mobilisable dans le feu de l'action comme à Notre Dame des Landes ou comme hélas bien trop faiblement à Florange. Cela nous ne pouvons le faire qu'en refusant de nous couper des citoyens moins engagés politiquement où qui, au quotidien, sont tentés de croire à la bienveillance de leurs élus.

Tandis qu'au contraire sur le terrain de l'Europe, nous pourrons expliquer les enjeux en toute autonomie.

La question des alliances ne doit pas être l'enjeu qui nous divise à l'approche des municipales, car personne ne se fait d'illusion sur la sincérité de nos partenaires.

 Le danger serait que pour exister comme le fait Lutte Ouvrière le temps électoral qui vient ne soit que l'occasion de polémiques stériles dans le camp de la résistance au rouleau compresseur de la finance. Ce faisant nous ne parlerions que de nous, les politiques élus blogueurs ou militants, tandis que les français attendent des solutions au quotidien à leurs situations en précarisation avancée







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