C'est et il convient de le rappeler non pas Karl Marx qui a lancé ce constat mais un français Joseph Proudon en 1840 dans l'ouvrage Qu'est ce que la propriété ? .
Mais dans cet article ce n'est pas la propriété qui nous intéresse réellement que les changements de propriété un peu comme un chimiste qui observe les changements de phases.
On évacuera aussitôt la vente et l'achat d'un bien dans la mesure ou il s'agit essentiellement d'un acte de gré à gré qui enregistre un changement de propriété entre les contractants, en clair un acte de commerce particulier.
Nous appelons changement de propriété des événements massifs ou d'une part la définition de la propriété elle même est bouleversée par exemple le passage du droit romain au code wisigoth modifiant grandement la qualité de jouissance d'un bien liée à sa détention mais aussi lorsque de manière tout aussi massive change la qualité de ceux qui peuvent revendiquer la propriété.
Ces événement sont pour la plupart liés à des guerres de conquêtes ou des guerres civiles au cours desquelles le parti vainqueur prend possession du butin et le redistribue à ses conditions. La conquête de l'Algérie comporte ces deux aspects les biens changent de main et au droit Ottoman se substitue le droit colonial français.
La Réforme, la révolution française verront se transformer ou disparaitre la propriété religieuse de manière radicale. La révolution russe abolit la propriété capitaliste et personnelle de sorte que le droit ne traite bientôt plus que de la propriété collective.
Ainsi donc les changement de propriété que nous envisageons sont violents se font au profit du vainqueur et traduisent pour la plupart un conflit bien souvent couronné par un événement de guerre.
Nous assistons à l'un des plus vaste mouvement de changement de propriété de l'Histoire en faisant semblant de croire qu'il se produit sans guerre.
Ceci n'est pas étrange puisque la révolution bourgeoise se faisait au nom de la propriété pour le plus grand nombre et que depuis le ministre de la construction Chalandon jusqu'à l’illusionniste président Sarkozy le slogan libéral était tous propriétaire! Une nation de (petits) propriétaires devant se sentir solidaire des (gros) capitalistes et voter sans sourciller pour leurs représentants au gouvernement.
Or nous sommes bien au contraire dans un mouvement massif de changement de la propriété tant dans ses règles que dans le nombre de ceux autorisés à en bénéficier.
Les premiers dépossédés ont été et sont toujours les paysans. En France, il y avait 10 millions d'actifs agricoles en 1945, ils ne sont plus qu'1 million nous dit Wikipedia: "La taille des exploitations augmente. 60 % des exploitations françaises de moins de 20 hectares ont disparu entre 1967 et 1997, tandis que le nombre de celles de plus de 50 hectares a quasiment doublé. La concentration économique accompagne ce processus. En 1997, 10 % des exploitations européennes réalisaient plus de 65 % des revenus agricoles, les 50 % plus petites n’en réalisant que 5 %."
Ceci n'est rien en comparaison du Brésil ou de l'Afrique ou des villages entiers sont dépossédés par des multinationales. Un de nos barons d'industrie Mr Bolloré fait partie de ses nouveaux et modestes paysans avec quelques 50000 ha dont il vient juste de faire l'acquisition. Bien qu il soit aussi patron de médias, on peut douter qu'il laisse communiquer ses victimes sur ses antennes pas plus que les Malgaches qui ont vus leur président céder les terrains au plus offrant (en dessous de table et comptes Offshore)
Après que les terres agricoles au plus prés des villes fussent zonées puis réquisitionnées au profit des grands groupes de la promotion immobilière, on concéda au peuple dit moyen le privilège de l'accession à la propriété, on y méttant toutes les restrictions imaginables, avec agrandissement ou embellissement limités au bon vouloir du législateur quant à la quantité de Shon octroyée.
Mais déjà la propriété était passée de mode. Ceci à l'initiative des artistes et intellectuels de cour qui de concert avec leurs éditeurs s’avisèrent que la propriété intellectuelle était indivisible. De sorte que là ou ils vendaient jadis un livre ou un enregistrement musical, ils décrétèrent qu'il ne s'agissait en fait que d'une location de courte durée, non transmissible pas plus à ses enfants qu'à un tiers.
Pour en convaincre chacun fut crée une police planétaire à l'initiative de l'Amérique chargée de traquer les récalcitrants. On brula des livres dans les bibliothèques afin de démontrer à tous la fin de la propriété de l'objet livre.
Avec la Crise des Subprimes on pu mettre un terme quasi définitif tant à la possession d'OR, que les chômeurs allaient vendre en masse au rabais pour que Goldman Sachs puisse le stocker en attendant la chute des monnaies, mais aussi à la propriété immobilière stupidement concédée. Des millions d'américains furent expulsés pour n'avoir pu suivre les appels de remboursement de leurs prêts à taux variables devenu fous et comme on voulait faire vite, on mis aussi à la rue ceux qui avaient honorés leurs échéances car voyez vous on travaillait à la chaine. Le mouvement s'amplifiait, gagnait l'Europe et en Espagne, au Portugal les anciens propriétaires à la mode libérale se voyaient contraint de retourner vivre chez Papa et Maman.
Ce stock d'appartements vidés de leurs occupants qu'elles avaient sur les bras semblait menacer les banques, aussi les Etats prirent la sage décision de faire payer le contribuable en distribuant des sommes considérables à ces établissements pour qu'ils puissent transformer en biens locatifs par quelques tours de passe passe adroits la propriété des classes moyennes et populaires saisie.
LOUONS LOUONS LOUONS LA CRISE disaient-ils
Car Ne le saviez tu pas LA Propriété c'est le Vol et la Guerre est jolie.
PS Comme je suis un peu Lazzy, je vais vous dire de suite comment tout cela va finir Les banques centrales ayant dévalorisée leurs monnaies souveraines, nous verrons apparaitre sous peu une monnaie privée mondiale émise par Goldman Soros et Cie garantie par leurs stocks d'or, d'aluminium et Immobilier
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