vendredi 16 septembre 2011

La machine à perdre ou pourquoi cette médiocrité ?

le Parti socialiste ou Pourquoi cette médiocrité ?

Tout semblait clair pourtant avec Lionel Jospin, le parti socialiste se déclarait prêt à faire l'inventaire, évaluer la Doxa social démocrate à l'aune des temps nouveaux.
Certes on pouvait mettre à son crédit quelques mesures sociales, comme la CMU, mais n'est ce pas le minimum que l'on peut espérer d'un premier ministre de gauche qui par ailleurs s'était fait hué en Palestine ?

le tout finissait lamentablement en 2002 dans une déclaration qui prétendait résumer la réflexion du candidat le tristement célèbre "Je ne suis pas socialiste" et dont la sanction immédiate du peuple de gauche devait mettre fin à ses ambitions présidentielles.


Le premier secrétaire en place François Hollande dans la débâcle qui s'ensuivit pour tenir la maison socialiste ne trouva d'autres méthodes que l'esquive permanente. La sanction nous la connaissons, la division et l'échec cinglant du Référendum européen.


Peu importe semblaient penser nos socialistes, nous ne manquons pas de poids lourds politiques, d'éléphants expérimentés dont le port altier de la cravate ministérielle et de la rosette devraient suffire à impressionner ce peuple de gauche décidément rétif.


Patatras, devant le vide idéologique, le désert de l'innovation sociale les militants devaient adopter l'Outsider absolu, la candidate dont l'essentiel du programme était qu'elle était justement une femme. Ne soyons pas trop dur à son égard, Ségolène Royal malgré toutes ses insuffisances est la seule bonne nouvelle en dix ans de ce parti. Oui, le peuple peut s’intéresser à la politique, vouloir participer aux décisions qui le concernent et sur ce point elle en a fait la démonstration pertinente

A peine battue avec l'aide active d'une fraction notoire de ses camarades, les traites et les faux amis, le parti liquidait fissa le militant à 20 €uros pour s'enferrer dans le Congrès du scandale.

Un habile scénario devait nous doter du candidat idoine non pas le génie des Carpathes mais le virtuose du Canapé Avec le résultat que l'on connait

Nous en sommes là.

Et voilà qu'avec l'aide des médias, la complicité des élites conservatrices le parti semble vouloir mandater l'ex de la candidate de 2007 en homme nouveau et alternatif pour affronter l'agité du bocal, le président des riches.
On croit rêver.

Sans l'ombre ni le soupçon d'un programme si ce n'est celui de 2007 hâtivement recyclé, avec la seule certitude de ne rien vouloir céder à cette gauche boudeuse qui pourtant en dix ans à multiplier les débats et les propositions.

En Politique étrangère la Palestine, le réveil de l'Afrique, la question arabe, le multilatéralisme le déséquilibre asiatique on ne lui connait aucune initiative notable.

En matière économique, on le sait béni oui oui de l'Europe libérale et d'ailleurs le cercle des conseillers économiques qu'il a récemment convié à débattre en témoigne

Pour l'innovation technologique, on a compris qu'il cautionnait l'Hadopi et le DPI et laissait l'usage de son compte Tweeter à quelques collaborateurs On lui souhaite d'obtenir de Pascal Nègre en échange la participation de quelques artistes exilés genevois à ses meetings

En matières d'énergies nouvelles, le nucléaire lui convient et il fonde semble-t-il de grands espoirs sur l'oubli au fil du temps de la catastrophe de Fukushima comme EDF et Eric Besson.

En bref, le candidat putatif du parti socialiste n'a à offrir à la gauche de ce pays qu'une grande médiocrité que souligne encore la bonne opinion qu'à de lui Jacques Chirac.

Ne nous le cachons pas sur une telle candidature la machine à perdre est enclanchée et l'écran de fumée de quelques sondages si loin de l'élection n'y changeront rien.

La gauche doit à notre peuple de réagir et vite, tenter lors de ces primaires de barrer la route au pantin entourés de ses notables bouffis, négocier un vrai programme et se rassembler autour d'une authentique candidature de progrés.

1 commentaire:

  1. "rassembler autour d'une authentique candidature de progrès."
    Je partage totalement ton constat. Mais je me demande sir certains socialistes veulent vraiment ce progrès et les changements inéluctables qu'il entraînerait ...pour eux.

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