samedi 1 janvier 2011

Wikileaks la Censure et les évangiles cannoniques

Comme vous l'avez sans doute lu Julian Assange appartenait avec sa mère à une "secte" dite new Age.
Voilà quelques pistes que cela m'inspire sur la relation entre Vérité et messages quasi messianiques que les différentes interviews du leader de wikileaks ont laissés transpirées

Il est tout a fait certain que les évangiles qu'ils soient cannoniques ou apocryphes ont peu a voir avec le journalisme ou l'histoire tel que nous l'entendons aujourd'hui

Bien au contraire ce sont des textes volontairement réécrits destinés au vulgaire comme nous le montre Humberto Ecco dans le Roman de la Rose tandis que les transmissions originelles sont détruites ou célées.

C'est ainsi que nous pouvons trouver dans les débats et affrontements des premières communautés chrétiennes (mais toujours juives) un écho tout à fait passionant à Wikileaks et la censure et pour aller au plus large la démocratie contre l'autorité du Temple.

Enfin comment ne pas voir en Assange, ce messie de la vérité promis au martyr, tel qu'il se voit sans doute lui-même qui vient défier les vilains.

Fondamentalement le christianisme recrute essentiellement dans les communautés juives qui acceptent mal l'autorité du Temple de Jérusalem, l'exclusivité des sacrifices  et de l'abattage rituel des animaux dont il bénéficie voire sur leurs légitimités même.

Et au delà bien évidemment une transmission officielle de la tradition qui accepte les compromissions avec le pouvoir politique.

 Le point théologique et politique majeur du christianisme est la Révélation. C'est à dire doit on transmettre au croyant la Vérité ou une version édulcorée, allégorique

Cette question comporte aussi celle de légitimité de la transmission orale de l'enseignement de Maitre à disciple contre la divulgation par l'écrit de mystères trop grand que l'on ne peut laisser tomber entre toutes les mains.

De sorte que l'écrit apparait si dangereux que l'on défendra qu'il convient de transmettre uniquement en utilisant le moyen de la double lecture.

D'une certaine façon, on peut imaginer que c'est l'acceptation d'un enseignement tronqué, limité, censuré qui permet l'ouverture aux païens de la tradition juive et qui suscite la lutte contre les hérétiques tel que Marcion qui ouvre les portes de l'ésotérisme à tous.

Les écrits, l'ancien testament pour Marcion sont tout simplement des fabrications tandis que pour les Kabalistes s'y dissimulent les chiffres sacrés de la Transmission.

Le secret, ceux qui y ont accès, la censure, la Révélation dans sa version officielle sont au centre du débat religieux.

La transmission écrite devient ainsi publicité et dans ses fondements une transmission censurée dont le sens réel n'est intelligible que par les clercs.

 Ainsi la majorité des textes évangéliques sont-ils qualifiés d'apocryptes et les homélies Clémentines de Romances sans que nous soyons en mesure de dire à chaque fois si c'est parcequ'ils mettent noir sur blanc une partie de la Révélation qu'il convient de garder céler ou au contraire parcequ'ils s'agit des remaniements successifs qui devaient permettre un enseignement frelaté mais universel.

d'une certaine façon Wikileaks, les anoms qui se portent au côté d'Assange sont les gnostiques de notre temps.

Lorsque l'évangéliste canonique nous raconte la tentation du Christ, la rencontre avec Satan, certains y voient le récit d'une confrontation littéraire avec Simon le magicien

Ne serait-ce pas à ce prophète éternel le défiant Simon le magicien que s'identifierait notre Assange dont la mégalomanie n'échappe à personne ?

Ainsi le débat politique a t-il toujours un écho religieux et comment pourrait-on le nier à l'heure des confrontations renouvelées entre Judaïsme, christianisme et Islam ?

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