Lorsque nous confrontons les idées ou
idéologies, nous feignons de croire que le débat est mené par des
esprits rationnels héritiers des lumières.
Il n'en est rien. Ou peut-être le
vaut-il mieux si on se réfère à ces positivistes français qui ont
largement contribué à théoriser le racisme.
La plupart des religions du passé,
malgré la chasse aux 65 formes de l'hérésie ou de l' hermétisme entamée par
Saint Augustin se sont plus ou moins transmises de génération en
génération à travers des groupes plus ou moins restreints, des
ordres religieux, des loges, des corporations.
Elles se sont dissimulés dans les
courants religieux majeurs que constituent aussi bien l'Islam que
le christianisme, l'hindouisme ou bouddhisme pour ne citer que les
plus connus.
Dans les grandes assemblées ou se
jouent le sort de la planète, des hommes croient fermement à des
utopies imaginées bien des siècles auparavant par quelques
illuminés mangeurs de champignons.
Dans certains États du Sud des
États-unis le législateur a rendu obligatoire l'enseignement de la
fumisterie créationniste au même titre que l'évolution, de manière
paritaire et impartiale.
Les universités sont placés souvent
sous le patronage ici des mormons, là des baptistes, là sous
l'influence de généreux donateurs, milliardaires scientologues où
autres adeptes de la théorie des argonautes, des sages de Thulé où
de sagas en macédoines (salades) diverses et avariées mongoliennes, celtes,
persanes, vikings
Les jeux vidéos avec ou sans le
mysticisme, l'ésotérisme, l'ascétisme parfois qui caractérisaient
les illuminés du passé ont diffusés dans les nouvelles générations
ces mêmes fantasmes enrichis des progrès de la science, le plus
souvent pour s'en moquer, pour permettre à chacun justement de
prendre ses distances mais l'expérience prouve que beaucoup
projettent le jeu dans le réel et vivent ainsi le Monde à travers
des lunettes dites avec juste raison de réalité virtuelle.
Pas un gang moderne qui ne cultive l'un
de ces salmigondis improbables comme base de sa Loi interne
Loin d'être gouvernés par la loi du
matérialisme dialectique, la planète ressemble à un océan démonté
que traversent des nefs aux équipages composés de fous furieux.
L'un de mes héros modernes n'est pas
un personnage de bandes dessinées, de romans d'anticipations ou de
jeux vidéos mais un chef d'entreprise vénéré par les marchés
dont on imagine bien dans quelle quête il s'est lancé.
De la voiture électrique, à la
centrale électrique planétaire géante composée des millions de batteries à domicile
qu'il vient de lancer, du tube qui doit propulser les métro aériens
modernes à l'horizontale mais qu'il imagine sans doute à la
verticale en direction de l'espace, de sa société de navettes
spatiales, à l'école expérimentale réduite qu'il a imaginé pour
ses propres enfants, Elon Musk se comporte comme un NOÉ moderne,
préparant la survie de l'espèce dans l'Arche avant le déluge.
Elon Musk est mon héros parce qu'il
est The Man With a Mission et que le message implicite est celui-ci :
les temps sont révolus et peu seront sauvés.
Bien évidemment, il n'est pas le seul
à se sentir habité d'une telle mission, ce serait même parmi nos
milliardaires et dictateurs du Monde une caractéristique assez
partagée. Beaucoup sont à la recherche du Graal, l'élixir de
longue vie y compris les dirigeants de Google.
Avec bientôt 11 milliards d'habitants
sur la planète, on peut imaginer que la boisson magique sera
réservée à une poignée de héros sélectionnés par le grand
druide comme nos amis Astérix et Obélix.
11 milliards d'habitants en 2050, les
scientifiques s'interrogent sur la possibilité de la planète de
nourrir tant de Monde et quand bien même, avec 50 ans de plus.
Ceci alors que sur une période de 50
ans à 100 ans nous savons que statistiquement se produiront quelques
catastrophes naturelles d'ampleur comme celles qui ont détruit le
port d'Alexandrie, la civilisation minoenne ou l'Atlantide, Fukushima
Il y aura des tremblements de terre,
des éruptions volcaniques, des tsunamis, des années froides, des
années chaudes, des épidémies, des chutes de comète.
Nous le savons tous en essayant surtout
de l'oublier.
Mais dans la tête de ceux qui nous
gouvernent, qui nous ont gouvernés, nous gouverneront l'idée que
l'on puisse « sauver », épargner tout le monde ne vient
même pas à l'Esprit semble-t-il. Ils sont parfaitement résignés
au mauvais sort du commun comme l'a montré leur indifférence aux
millions de morts des deux premières guerres, les déportations de
Staline, les camps de la mort nazis.
Ils ont peu sinon pas du tout de
bienveillance, de compassion envers les populations, le FMI
oserait-il ses propositions qui
condamnent le peuple grec, L'Oligarque Paul Singer miserait-il contre
le peuple argentin sans risquer le peloton d’exécution,
jouerait-on la vie des Ukrainiens, des palestiniens, des syriens, des
irakiens autour d'une table verte comme si les habitants n'étaient
que des fourmis rouges à écraser, s'il en allait différemment?
Et justement cette société de Thulé
qui rassemblait autour d'Himmler quelques éons élus nous semblent
avoir essaimés, comme si un mauvais vent avaient favorisés la
dispersion des pollens.
Des raclures assumées veulent couper
l'accès aux soins des plus pauvres, ne plus s’embarrasser des
vieux et des handicapés, laisser couler les barcasses de réfugiés,
assumant toutes les idées de l'idéologue puante Ayn Rand dénonçant
sans cesse les hordes de parasites sociaux de la République sociale,
au nom de la Raison objective autre avatar du positivisme Arthurien.
(d'Arthur Comte et du roi Arthur de la table ronde).
Dés lors lorsque les climatologues
nous décrivent leurs projections alarmantes, loin de susciter la
mobilisation générale que l'on pourrait imaginer, nous assistons au
contraire à un durcissement de la pensée élitiste de la forme A
quoi bon, sauver toute l'humanité puisqu'elle est de toute façon
condamnée.
Et nous sommes là comme des
spectateurs d'un tableau de Jérôme Bosch se faisant réciter par le
guide l'enfer de Dante pris soudain d'un immense Fou-rire, rire de
fous nous mêmes, ayant à l'esprit ce que confiait de la société
du Vril l'ingénieur allemand Willie Ley (voyez wikipédia) que ces
adeptes pensaient qu'il était possible de découvrir le secret du
Vril en contemplant la structure d'une pomme coupée en deux.
Ce rire, nous prenant par vagues
déferlantes jusqu'à l'ultime agonie portant cette pensée absurde
que selon toute évidence nous allons essaimés dans l'Univers la
crème des crèmes des plus déjantés de l'humanité.
Note: Pour les fanatiques de la pomme
informatique, la pomme coupée en deux appartient aux Beatles
Oui, un jour Je vous ferais un beau blog wordpress