En cette veille de fin du Monde Maya,
tu remarques qu'une grande civilisation disparue vient rappeler à
notre conscience que nos actes nous suivent bien au delà de notre
propre mort. Ce jour le président de la France en visite en Algérie
se verra interpeller pour répondre d'actions de colonisation
particulièrement brutales commises pour le compte de la bourgeoisie
du XIX me siècle, justifiées par les plus illustres penseurs de
l'époque comme Tocqueville et perpétrées par un grand général
dont le nom orne encore des avenues et boulevards de notre beau pays,
le Maréchal, non pas le fusilleur et collaborateur Pétain, mais
Brugeaud.
Alors bien sûr les péripéties au
sein d'un parti de gouvernement en ayant perdu la responsabilité
peuvent sembler dérisoires. Il n'en est rien. Chaque pas compte et
le plus modeste s'il est le dernier ayant permis d'atteindre le
sommet des renoncements, nous place en déséquilibre face à la
pente à dévaler des civilisations en dissipation.
C'est pourquoi, tu salues François Fillon d'avoir manifesté quelques
fermetés face à la vulgarité affichée d'une élection volée,
même si en l'espèce il servait autant ses propres intérêts que
ceux de la Nation, notion gaulliste. Reconnais que du Pas Vu Pas Pris du passé, la génération Casino et Castagnettes du loufoque Autoproclamé 1er s'assume désormais droite dans ses bottines compensées dans un très chicos Tu m'a vu tu es de la revue.
Tu n'as pas pourtant de
particulière inclinaison pour l'ancien premier ministre qui fréquente sans retenue
le milieu de la F1, milieu qui symbolise et concentre à lui seul
tous les Meaux dont ont à souffrir les populations de cette planète.
La F1 dont le propriétaire s'affirme
grand admirateur du régime nazi et affiche son mépris des couches
populaires dépendantes du Bien public comme un stupide mormon des
Caïmans candidat à l'élection présidentielle américaine. La F1
qui purge les finances des communes, des Etats pour accueillir des
épreuves, sans aucune retombée notable, on nomme cela la botte de
Nevers et dont le bénéfice exclusif prend avec turbo la direction
des paradis fiscaux institués de part le Monde au seul profit des
Mafias.
La F1 qui synonyme avec pétrole et
énergies fossiles, avec grosses cylindrées et stars surpayées du
monde de la communication du léssivier et autres producteurs
d'illusions ou de poisons comme le tabac, la F1 qui squatte nos
écrans à l'heure américaine, sur des chaînes de télévision
totalement dédiées à l'abrutissement des masses ou des mannequins
sans cervelles compagnes des virtuoses du volant nous expliquent le
sens de la vie.
C'est de ce modèle de société, variété monégasque, que le parti qui porte encore le nom de
socialiste, au grand désespoir de ses porte- drapeaux, qui ont
manifestés leurs préférences pour des euphémismes du libéralisme
avarié comme parti Républicain social voire Parti Démocrate, tout court
sauce américaine et langouste, pour Valls ministre de l'intérieur,
prétendait nous délivrer. Par étapes cependant tant devant le TINA
(There Is No Alternative, pas d'autre alternative) ces leaders ont
abdiqués toute dignité.
Le premier ministre, on ne doit certes
pas se gausser des noms, mais qui aura pourtant bien mérité le
diminutif qu'on lui accorde de Zayro de Nantes met en place avec la
plus ferme des déterminations le modèle de financement des
Banksters de la F1 pour cet aéroport de Notre Dame des Landes
destiné aux lignes d' Air-pédalo, le site est en zone humide, à
savoir les pertes pour la collectivité, les profits garantis pour le
capitaliste.
Toute la Crise dont on nous présente
la facture vient de là et le changement c'est d'en remettre une
couche. Entendons nous, la principale objection à l'égard de ce
projet inutile est d'ordre écologique, mais la perversion
institutionnelle et la ruine organisée de l'Etat qui l'accompagnent
en toile de fond suffisent à en fonder la critique.
Quand l’État, Toi citoyen
contribuable, emprunte et investit il lui faut pour conserver son
crédit mettre en face des recettes à venir. Dans ce projet comme
c'est devenu la norme internationale, de la F1 aux JO d'Athènes, du
grand stade à l'aéroport, le transfert des richesses avec profit
garanti est apporté sur un plateau à l'investisseur, les pertes
toutes aussi assurées viennent plomber, mais discrètement à la
manière Goldman Sachs de décrire les comptes de la Grèce, ta
besace de citoyen.
Je te fais Juge : la concession de
l'aéroport actuel, les recettes, est transférée pour 50 ans à
Vinci, les investissements périphériques, tramway et dessertes sont
laissées au bon soin de la collectivité pas moins de €680
millions, tandis que dans le nouvel aéroport toute la zone
économique qui l'accompagne hôtels, casino ou centre de congrès, zone économique font
partie du coffret cadeau. Si cela ne suffisait pas, la collectivité
vient garantir un profit de 12% sans nouvelles recettes prévisibles
pour elle-même.
Elle supportera bien en revanche le déficit des transports publics, pour un projet sans réelle justification que des études bricolées à l'époque du Concorde sous la supervision de fonctionnaires qui ont portés depuis leurs pantoufles dans les bureaux paysagés de l'heureux partenaire.
Elle supportera bien en revanche le déficit des transports publics, pour un projet sans réelle justification que des études bricolées à l'époque du Concorde sous la supervision de fonctionnaires qui ont portés depuis leurs pantoufles dans les bureaux paysagés de l'heureux partenaire.
crédit photo inconnu mes excuses à l'auteur
Comme il se doit, les nouvelles activités d'avenir bénéficieront d'une zone franche tu la sens bien venir, ou de quelques dégrèvements et dérogations fiscales sans lesquels l'investisseur ne daigne point même tremper ses lèvres dans ton Champagne.
Car il s'agit d'un partenariat public
privé comme l'aiment nos capitalistes, un partenariat dit à
dépouille pour toi le citoyen, que l'on retrouve désormais partout
dès qu'il s'agit d'équipements collectifs du parking à l'autoroute,
du grand stade à la prison.
Ces deals pourris en affaiblissant le
crédit public permettent aux financiers d'exiger plus de
privatisations encore pour rembourser les emprunts toxiques souscrits
par la collectivité en ton nom en y sacrifiant si besoin est, il
l'est, l'épargne de ta retraite
Voilà ce qui permet à notre Zayro de
pleurer son socialisme, à son ministre des finances Moscovici ex vice
président du cercle de l'Industrie de proclamer ses convictions
européennes, le libéralisme à la sauce escroquerie fait partie du
contrat TSCG signé, et au Président Hollande de te regarder yeux dans les
yeux toi son électeur piégé par la solidarité à gauche en
proclamant, mon ennemi c'est la finance. Guignol, pantin.
Tandis que dans le même temps les
Hedges Funds volapüks shortent le pays comme ils disent sous les
applaudissements de quelques autres marionnettes libérales et avinées
qui décidément trouvent la France bien DETESTABLE.
Bon Noël à toi et An Nouveau puisque
la fin du monde ne s'écrit que Faim dans la spéculation du grain et
souhaitons, exigeons ensemble La Paix Maintenant.