L'inconséquence de nos gouvernants,
attribuable pour une part à la forte pression des lobbies, de
l'autre aux concessions stupides faites aux vestales du libéralisme
qui président aux destinées de l' Europe et pour un derniers tiers
aux exigences de nos créditeurs ne peut se mesurer mieux que sur
l'état de notre industrie automobile en perdition.
La politique de bas revenu pour les
classes populaires (dites de maîtrise des coûts plutôt que des
bonus) et d'ouverture des frontières a bien été anticipée par
Carlos Ghosn qui a délocalisé une grande partie de la production de
Renault, et lancé (ou soutenu) la ligne Low Cost Dacia.
En contre partie, les modèles produit
en France devaient être constitués de véhicules électriques
destinés aux flottes d'entreprises et pour lesquels une usine de
batterie avaient même été programmée
Entre le Low Cost et le Carrosse
électrique High Tech d'importation, la classe moyenne inférieure
aurait été autorisé à continuer à acheter des véhicules
diesels, une spécialité française, et la classe moyenne supérieure
le 4*4 allemand mais hybride qui lui permet d'afficher son statut.
(de gros con certes mais plus riche que toi )
Patatras, Le beau Schéma est tombé à
l'eau. Pas pour la partie allemande, Le groupe Volskwagen brille de
mille feux, mais pour tout le reste qui concerne les victimes de la
crise : Les PME en manque de crédit, la classe laborieuse en
voie de précarisation, et la classe moyenne soucieuse d'épargner
pour une retraite qui s'éloigne plutôt que de remplacer la berline
familiale qui dispose après tout d'un pot catalytique et d'un moteur
diesel prévu pour durer.
De sorte qu'il faut se résoudre à
fermer les usines tout en laissant la porte grande ouverte aux
voitures coréennes (sous peine de subir l'HUMILIATION d'une
déclaration conjointe de messieurs Rehn de Bruxelles et Lamy du
Volapük), enregistrer le départ des fabricants de pneus, et
l'extinction des hauts fourneaux du Nord.
photo CC paternité de Ramón Cutanda
Il nous faut faire quelque chose se
mirent à réfléchir dans leurs Ray Ban sur la terrasse du
Fouquet's en stage de Minckitude les conseilleurs du Think Tank
socialiste, le bon peuple commence à se gââter.
Il faut frapper fort les esprits,
insister sur la fibre écolo du gouvernement, surtout à la veille de
signer l'autorisation de construction de l'aéroport du marais de Notre Dame des
Landes, si précieux pour Vinci et l'ego de notre premier ministre.
Oui, mais pour l'écologie comme pour
le reste, il n'y a plus d'argent. Tout au plus pourra-t-on démonter
une centrale nucléaire tous les deux quinquennats répondit un
économiste replet sous contrat de Conseil à Bercy pour le compte de
la mission de la banque du Lézard dont il percevait là allongé
dans le transat les premiers dividendes
J'ai une Bonne idée répondit un
communiquant spécialement attaché aux pas de la ministre verte du
logement réputée frondeuse et bavarde, interdisons le diesel !
Quand tu as une idée c'est déjà
beaucoup trop plaisanta l'économiste, taxons le plutôt, on comble
le déficit et la ministre de l'écologie d'un coup d'un seul.
C'est ainsi qu'en ce Dimanche soir la
France disposait d'un plan de réduction du déficit de nature à
satisfaire Frankfurt et Berlin et d'une stratégie d'Hara Kiri de
notre industrie automobile qui ne pouvait que faire sauter de joie
compère Barroso.
C'était stupide, certes, mais le
gouvernement avait fortement besoin d'une nouvelle taxe, et pas d'une
taxe sur les riches qui savent trop bien consulter les avocat
d'affaires pour y échapper, mais d'une taxe sur le commun des gens
qui n'ont que le conseiller de la caisse d'épargne pour les orienter
vers les Sicav de Junk bonds de Natixis pour placer le viager de Mamy et assurer ainsi le paiement de sa prise en pension à la maison de retraite. Une taxe, morale bien sûr,
pour faire passer la pilule.
Hélas celle sur le tabac était déjà
comprise dans le collectif budgétaire mis en déroute par le choix
de ne pas renégocier le TSCG vers la croissance, la bière avait
fait elle même l'objet d'un codicille et pour le vin, Bernard
Arnaud, grand propriétaire en Médoc étant en train de négocier sa
naturalisation belge il fallait se garder de l'irriter plus encore.
Ne rester plus que la capote ou le
diesel. Dans une équipe qui compte tant d'amis de DSK le choix du
préservatif ne pouvait être une option surtout en période de
mariage pour tous, le diesel s'imposait d'autant plus que ça ferait
râler l'Arnaud Montebourg la tête à claques de ceux qui voudraient
rebaptiser le parti Socialiste en Parti Démocrate comme c'est le
cas en Italie pour complaire par avance au traité de libre échange,
de libre pollution, de libre régression sociale, et de libre OGM, en
discussion entre les states et l' EU.
Bruxelles photo CC paternité Viajar24h.com
En admettant que le plan eut été
réfléchi plus d'une minute chrono, ils eussent entravés que faire
passer l'automobiliste à l'essence entraînerait mécaniquement une
baisse de chiffres d'affaires en valeur de l'industrie automobile
d'environ 15 % (à rajouter à une chute du marché de nos
constructeurs qui oscille déjà entre 10 % Pigeot et 20 %
rinolt) différence entre un modèle Diesel et son équivalent
essence (Induisant une baisse de perception de la TVA
proportionnelle). Que d'ailleurs cette conversion n'aurait pas
forcément lieu, le diesel étant construit pour durer et son
propriétaire d'ailleurs dissuadé de revendre par chute de la valeur
de reprise plutôt tenté de repousser d'une paire d'années le
renouvellement de son véhicule.
Seule la chute des ventes et la
restriction de circulation (épouvantable du point de vue des
affaires et du tourisme) étant réellement assurées
Le moteur essence consommant environ
25 % de plus que le diesel, la facture pétrolière et son corollaire le déficit de la balance des paiements s'en trouverait
aggravé, sans oublier, double peine, que les modèles à essence,
moins techniques de conception, sont en majorité importés des
usines à main d'oeuvre bradée de l'Europe du Sud et de l'Est.
C'est d'autant plus neu-neus que la
voiture à pétrole, essence ou diesel, de toutes façons est morte à
l'horizon d'une douzaine d'années et qu'il convient donc de préparer
cette transition de manière douce.
La première mesure qui s'impose à
l'esprit puisque ce sont les flottes d'entreprises qui roulent le
plus est de convertir celles ci à l'électrique lorsque leur
kilométrages est régulier et inférieur aux 150 kms d'autonomie de
ces véhicules. Cette conversion ne doit pas être optionnelle. Elle
peut, en incluant les véhicules utilitaires, les chariots de
manutentions assurer à notre industrie la charge de travail qui lui
fait défaut pour les dix ans qui viennent. C'était le plan
d'origine, celui que l'on avait juré à Carlos vouloir suivre.
Comme la voiture électrique jouit d'un
bonus fiscal et non d'une taxation et que nous avons opté
Merkellement pour l'austérité le plan a été remisé au placard
sur l'étagère au dessus des panneaux solaires, et nous devons
impérativement taxé pour payer la facture énergétique.
On peut aussi, ON DOIT, avoir une
politique avisée de transports en communs dotés de véhicules
propres. Ainsi, le conseil général de la Gironde ayant décidé de
réduire le tarif des trajets des bus ruraux à 2€, ceux ci se sont
remplis comme par miracle et les demandeurs d'emplois de la campagne
qui ne disposaient plus des moyens d'entretien d'un véhicule ont pu
aller à la ville postuler, sauf dans la restauration et les
supermarchés le dernier retour proposé étant à 19 heures.
photo CC paternité jean-louis zimmermann
Un bus propre plein c'est bon pour la
santé, ça élimine 25 bagnoles sur les routes et ça permet de
récupérer quelques centaines d'heures improductives perdues dans
les embouteillages.
Problème encore une fois, ça coûte, on perd de la recette fiscale et on mécontente Vinci.
Il y aurait bien aussi une surtaxe
péage à appliquer sur les pneus d'importation polluants, ceux que
monsieur Titan fait fabriquer par des ouvriers à 1€ par jour, en
imposant le pneu vert aussi bien pour les poids lourds que pour les
voitures particulières dont nous sommes les seuls, européens, à
maîtriser la technique complexe.
Associée à une surtaxe voie rapide,
histoire de récupérer un peu sur le cadeau fait à la privatisation
de nos autoroutes, accordant aux riches cons le droit de rouler
jusqu'à 150 km/heure. En matière de fric à piquer aux citoyens, je
peux avoir, je te jure, autant d'imagination que tout Bercy réuni
Si nous voulons réduire drastiquement
notre dépendance énergétique, la grande affaire c'est de
s'attaquer aux poids lourds. On a beaucoup bazardé à l'étranger,
pour la production des engins, et nous louons les personnels
chauffeurs et filles d'aires de péages aux Bulgares.
Pour ramener l'emploi en France, lutter
contre la pollution, il faut imaginer un système de tracteurs
électriques à batterie interchangeables comme en propose Better
Place qui achemineraient d'aires de repos en aires d'échanges, les
remorques. Les chauffeurs seraient attachés à un tronçon,
préservant ainsi leurs vies de famille. Les navettes ne connaissant
pas d'heures obligatoires de repos et de temps des repas, la
progression de la marchandise en serait de fait accélérer. Au fur
et à mesure qu'un tel système serait capable de monter en charge,
le niveau du péage viendrait frapper les récalcitrants.
Evidemment il faut prévoir un système
concurrentiel pour ne pas effaroucher Bruxelles.
L'industrie automobile dans ses plans
futurs imagine faire prendre le relais aux teuf-teufs à pétrole par
la bagnole à hydrogène. C'est déjà dépassé. Il faut mettre
le holà à cette folie.
De la crise en cours, il faut profiter
pour faire une révolution, faire table rase de la vieille
technologie. Nos véhicules ne tournent qu'à 10 %, le reste du
temps ils le passent au Parking. Il faut donc option 1: favoriser la
voiture partagée de type Autolib de Bolloré, option2 complémentaire: dissocier
la partie moteur de la partie caravane qui composent une voiture. En effet si les batteries ou demain l'unité hydrogène reviennent bien plus chères à produire qu'un moteur essence, il suffit d'en produire qu'une sur trois parce qu'à tout moment seule une partie du parc est en circulation.
photo creative commons paternité de francisco.j.gonzalez
Ainsi l'incidence de ce surcoût sera diviser d'autant et les emplois pour gérer le réseau ne pourront être déléguer à la Chine
Cela est d'autant plus facile que la mise au point de la navigation sans chauffeur peut permettre à un train moteur venir de manière automatisée se placer à ton domicile en tracteur de ton futur salon roulant propriétaire par un simple appel au smartphone.
Cela est d'autant plus facile que la mise au point de la navigation sans chauffeur peut permettre à un train moteur venir de manière automatisée se placer à ton domicile en tracteur de ton futur salon roulant propriétaire par un simple appel au smartphone.
La crise que nous vivons vient d'un
manque de planification volontariste, d'investissements consistants
imposés par le modèle libéral qui laissent les financiers se
contenter de faire fabriquer la vieille technologie vaguement
relookée en zone de liberté sociale et de saccage environnemental
et faisant de la marque que son prestige et ses brevets dispense de
toutes taxations et pénibles contrôles de conformité, l'autre
source de leurs profits.
Indignons nous, Révolution nous !